Aéronautique

Ambition du Maroc dans la répartition et le démantèlement d’avions. L’ONDA revoit sa copie

Seize mois après l’appel d’offres infructueux lancé pour l’exploitation d’un site de maintenance et de gestion de fin de vie des avions adossé à l’aéroport d’Oujda Angad, l’ONDA (Office national des aéroports) réfléchit à revoir sa copie.

L’Office en charge de la construction et la gestion des aéroports au Maroc planche sur un nouveau cahier des charges destiné à sélectionner un partenaire ou un groupement de partenaires, qui aura pour objectif la conception, la construction, le financement et l’exploitation du premier centre indépendant de réparation des avions et démantèlement des appareils en fin de carrière et qui se comptent par milliers (soit une partie non négligeable de la flotte de près de 30.000 appareils qui sillonnent le monde actuellement). Un des premiers points à revoir, est celui de la taille du site que l’ONDA propose à l’exploitation. Car les 10 hectares prévus dans l’appel d’offres infructueux d’avril 2021 s’avèrent in fine ridiculement bas, sachant que certains géants des airs peuvent requérir, à l’unité, près d’un hectare de surface.

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Aujourd’hui, l’ONDA réalise que le choix initial de l’aéroport d’Oujda est loin d’être des plus appropriés, entre autres raisons à cause de l’interdiction imposée par l’Algérie sur tous les avions marocains ou immatriculés au Maroc. Enfin, cette activité qui connaît un fort engouement à travers le monde et que le Maroc compte investir pour prendre sa part du gâteau, est plus adaptée dans les climats secs où le taux d’humidité est plus faible. Aussi, Oujda est loin d’être la mieux indiquée à cet effet.

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Pour l’instant, rien ne filtre sur les contour du nouvel appel d’offres, mais il est fort à parier que l’ONDA reverra de fond en comble ses conditions et les facteurs d’attraction qu’il met sur la table pour attirer les grands noms mondiaux de cette activité très lucrative et que le Maroc a tous les atouts pour y réussir. À suivre

 
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