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Atlantic Dialogues : le salut de l’Afrique passe par le capital humain

Après une première conférence sur la convergence macroéconomique en Afrique, la seconde session des Atlantic Dialogues a été ouverte par Alan Kasujja, le présentateur ougandais de la chaîne BBC News.

D’emblée, il a ouvert une piste de réflexion concernant des défis demeurant majeurs pour le continent africain, à savoir la corruption, la santé, le chômage, le marasme économique ou encore le manque de scolarisation en Afrique. Les constats se veulent optimistes, mais réalistes. Les panélistes de cette seconde session ont souligné que, malgré sa croissance soutenue, le continent se devait absolument d’éviter de passer brutalement de l’afro-pessimisme à l’afro-optimisme. Selon eux, la croissance économique est loin d’être la solution des maux qui sévissent en Afrique. « L’essor africain n’est-il finalement pas une chimère ou une fable tant que des actions réelles n’ont pas été déployée pour faire émerger l’Afrique ? », s’interrogent-ils. Par « actions réelles », les intervenants sous entendent d’agir sur le capital humain. « Investir dans les infrastructures est nécessaire certes, mais c’est le capital humain seul qui fera réellement la différence », rappelle Njoya Tikum, conseiller en matière de politique anti-corruption auprès du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les gouvernements africains doivent accroître les investissements dans l’éducation pour développer les ressources humaines compétentes qui contribueront à une transformation structurelle durable de leurs économies. L’absence d’une réelle stratégie de collaboration entre pays africains demeure également un obstacle de taille à l’évolution économique, sociale et culturelle du continent. « L’Afrique a fait beaucoup d’erreurs et nous devons arrêter de pointer du doigt les autres pays comme étant les principaux responsables du retard africain », ne manque pas de rappeler Obiageli Katryn Ezekwesili, conseillère auprès de l’Initiative Africaine pour le développement économique. « Cela fait plus de 50 ans que nous avons accédé à l’indépendance en Afrique ! Il est grand temps que l’on reprenne notre destin en main car nous avons beaucoup de retard à rattraper. Aujourd’hui, nous tenons toujours plus de réunions avec des pays d’Europe qu’entre pays africains ! », conclut-elle.

 
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