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Attaque de Londres : l’EI revendique l’attentat

L’auteur de l’attaque qui a fait cinq morts mercredi 22 mars 2017 à Londres, revendiquée par le groupe Etat Islamique (EI), était un Britannique de 52 ans nommé Khalid Masood, a annoncé jeudi 23 mars 2017 la police britannique. L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué le même jour la responsabilité de l’attaque commise par un seul homme, aux abords du Parlement de Westminster. L’assaillant a tué quatre personnes – trois passants fauchés par sa voiture sur le pont de Westminster et un policier poignardé dans l’enceinte du Parlement – et fait une quarantaine de blessés, avant d’être abattu. « L’auteur de l’attaque d’hier devant le Parlement britannique à Londres est un soldat de l’Etat islamique. Il a mené cette opération en réponse aux appels à viser les ressortissants des pays de la coalition », annonce le canal de l’organe de propagande de l’EI, Amaq.

S’exprimant devant les députés, la première ministre Theresa May a précisé que l’assaillant était né en Grande-Bretagne et avait été surveillé par le MI5, mais n’était plus dans le radar des services de renseignement quand il est passé à l’acte. « C’était une figure secondaire », a-t-elle déclaré. La police a pour sa part procédé à huit arrestations, à Londres et à Birmingham, dans le cadre de l’enquête.

Sur la quarantaine de blessés, 29 demeurent hospitalisés parmi lesquels sept sont dans un état grave. Parmi eux, douze Britanniques, a précisé Theresa May, ainsi que quatre Sud-Coréens, deux Grecs, deux Roumains, un Allemand, un Polonais, un Américain et un Chinois. Trois des blessés sont des lycéens français, venus de Concarneau pour un voyage scolaire. Le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault, est à Londres où il a rencontré les autres lycéens du groupe et leurs familles dans un hôtel proche de l’hôpital où les trois blessés sont soignés.

Le Parlement a repris ses travaux, Theresa May ayant déclaré que l’attaque ne devait en aucun cas perturber la démocratie britannique, pas plus que la vie normale de la capitale. Les députés ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque, à 09h33 GMT (933 était le matricule de Keith Palmer, le policier de 48 ans tué à l’arme blanche). Une collecte sur internet a en à peine trois heures permis de recueillir 20.000 livres sterling (environ 23.000 euros) pour sa famille.

Le pont de Westminster, où a débuté mercredi après-midi l’attaque à la voiture-bélier, demeure quant à lui fermé. Des policiers ont été déployés en nombre dans le secteur. Les accès en surface de la station de métro Westminster sont aussi bouclés. Une veillée en hommage aux victimes est prévue à Trafalgar Square à 18h00 GMT.

Pour rappel, il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à Londres depuis ceux de juillet 2005. Quatre islamistes britanniques avaient alors tué 52 personnes lors d’attaques suicide dans les transports londoniens. En mai 2013, deux islamistes britanniques ont tué à l’arme blanche un soldat dans une rue du sud-est de Londres. Le mode opératoire rappelle celui de l’attentat de Nice le 14 juillet 2016 qui a fait 86 morts, et celui de Berlin en décembre 2016, commis également par un homme au volant d’un camion, qui a fait 12 morts. Ces deux attaques ont aussi été revendiquées par l’EI. Commis par des « loups solitaires », des attentats de ce type sont faciles à organiser, relèvent les experts.

 
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