Business

Autoroutes : Bientôt un système de gestion du trafic !

Après un an de retard, le projet de la mise en place d’un système d’aide à l’exploitation, dont l’objectif est de véhiculer des messages aux usagers et à recueillir des informations sur le trafic autoroutier, est relancé. Initié par la société Autoroutes du Maroc, le système installé jusque-là que sur l’axe Casablanca-Rabat, sera étendu aux autres axes autoroutiers dans deux mois.

Le système d’aide à l’exploitation des autoroutes du Maroc ne va plus diffuser que des messages de sensibilisation. Dans deux mois, ces écrans installés dans les grands axes autoroutiers du pays,  vont enfin  jouer le rôle pour lequel ils étaient initiés dès le premier jour. En effet, la société Autoroutes du Maroc (ADM) vient d’achever les dernières phases de la mise en place de son système informatique pour l’aide à l’exploitation sur tout le réseau national des autoroutes, entamé en 2010. «Ce projet, qui a nécessité un budget total de  97 millions de DH a été réalisé sur deux phases», explique Mustapha Chikhi, directeur de l’ingénierie chez ADM. La première étape a consisté au développement du système informatique qui constitue le cœur du système d’aide à l’exploitation (SAE) et l’équipement de sites pilotes,  (Casablanca-Rabat, et contournement de Casablanca et Casablanca-Settat), pour tester le fonctionnement général du système. D’ailleurs, les usagers de ces deux axes routiers, considérés comme étant les axes les plus affluents, ont dû remarquer que le SAE est opérationnel depuis le début de cette semaine.  Pour rappel, cette première phase qui a nécessité 65 boucles de passage pour le recueil des données du trafic, 34 caméras et 5 panneaux à messages variables, a été réalisée par le prestataire espagnol SCIE et a couté 38 millions de DH. Pour ce qui est de la seconde phase,  ADM l’a confiée à l’entreprise espagnole INDRA suite à un appel d’offre. Elle a porté sur la généralisation du SAE sur l’ensemble du réseau avant la fin de l’année 2011. En clair, le projet  a accusé une année de retard et risque de nécessiter encore du temps pour sa mise en place. «Le projet demandera encore deux mois de tests pour vérifier son bon fonctionnement», explique le directeur d’ingénierie de l’entreprise.
Quoi qu’il en soit, le projet qui répond à un souci de gestion de la mobilité sur les autoroutes du Royaume, en vaut la chandelle.
Il vise en effet à faciliter la gestion du trafic,  la gestion des incidents, le suivi des interventions sur terrain, la localisation des véhicules et des événements, ainsi que les informations des usagers.  L’objectif «est de permettre à ces derniers en cas d’accident, à titre d’exemple, de se préparer à l’avance et de prendre leurs précautions», argumente Chikhi. Toutefois, le projet ne peut donner les résultats escomptés que si l’ADM lance une campagne d’information et de sensibilisation sur le rôle de ces écrans magiques, que bon nombre de conducteurs considèrent encore comme des afficheurs électroniques  de données pour l’heure et  la température.

En quoi consiste le SAE ?

Un système d’aide à l’exploitation est un ensemble d’applications informatiques intégrées et d’équipements de terrain, permettant de surveiller le réseau autoroutier et d’informer l’usager. Il est basé sur trois principes. D’abord, le recueil de l’information en temps réel, grâce aux  équipements de terrain (stations de recueil automatique des données de trafic et des caméras vidéo). Par la suite, il y a le traitement de l’information recueillie à travers un système central. Ce dernier permet à l’exploitant de surveiller le réseau, d’analyser les situations perturbées, de disposer d’une aide à la décision et au final, d’engager les actions adéquates qui seront diffusées pour offrir, à tout instant, aux usagers, les meilleures conditions de circulation. Aussi,  la diffusion de l’information, qui constitue la troisième étape de ce système concerne aussi bien les équipes d’exploitation que les usagers. Elle est  assurée essentiellement par affichage sur les panneaux à messages variables et sera complétée par la suite par l’état de la circulation qui sera donné sur le site web.

 
Article précédent

Énergies renouvelables : Mundiapolis développe une passerelle vers l’industrie

Article suivant

Ils sont fous