Economie

Bank Al-Maghrib maintient inchangé le taux directeur à 1,5%

A l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2022, réuni mardi à Rabat, Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 1,5%. Voici les données des principaux indicateurs de la BAM.

« Le Conseil a décidé de maintenir l’orientation accommodante de la politique monétaire et ce, pour continuer de soutenir l’activité économique. Il a décidé en conséquence de garder le taux directeur inchangé à 1,50%, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture nationale et internationale », indique BAM dans un communiqué publié à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2022.

La croissance économique devrait se situer à 1% cette année, puis s’accélérer à 4% en 2023, prévoit Bank Al-Maghrib (BAM). « Après le rebond remarquable de 7,9% enregistré en 2021, la croissance de l’économie nationale devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, ralentir à 1% cette année puis s’accélérer à 4% en 2023 », indique la Banque Centrale. En raison des conditions climatiques défavorables, la production céréalière reculerait en 2022, selon les estimations du Département de l’Agriculture, de 69% à 32 millions de quintaux (Mqx), rappelle la même source. Et de préciser que la valeur ajoutée agricole devrait ainsi chuter de 15% cette année avant de s’améliorer de 12,9% en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 Mqx. S’agissant des activités non agricoles, leur croissance devrait se consolider à 3,8%, favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires, et retrouverait son rythme tendanciel en 2023 avec une progression de 2,8%, estime BAM.

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L’inflation devrait atteindre 5,3% en 2022, avant de décélérer à 2% l’année prochaine, selon Bank Al-Maghrib (BAM). « Au niveau national, tirés principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, les prix à la consommation ont connu une hausse sensible au cours des quatre premiers mois de l’année avec une progression moyenne de 4,5% en glissement annuel. Cette tendance devrait se poursuivre à court terme, l’inflation devant atteindre, selon les projections de la Banque, 5,3% pour l’ensemble de cette année avant de décélérer à 2% en 2023 », indique BAM. La composante sous-jacente de l’inflation atteindrait 5,2% en 2022, puis reviendrait à 2,5% l’année prochaine, ajoute la même source.

Les transferts des Marocains Résidant à l’étranger (MRE) devraient s’établir à 87,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2021, selon Bank Al-Maghrib (BAM). « Après un niveau record de 93,7 milliards enregistré en 2021, les transferts des MRE reviendraient progressivement à leur niveau d’avant crise, totalisant 87,3 milliards en 2022 et 84 milliards en 2023 », indique la Banque Centrale. Bénéficiant de la réouverture des frontières et du lancement de l’opération Marhaba, les recettes de voyage, quant à elles, connaitraient une reprise graduelle, passant de 34,3 MMDH en 2021 à 54,3 MMDH en 2022 et à 70,9 MMDH en 2023, prévoit BAM.

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Pour ce qui est des importations, elles s’accroitraient de 24,2% en 2022, en lien essentiellement avec l’alourdissement de la facture énergétique qui atteindrait 122,4 MMDH et l’augmentation prévue des acquisitions des produits bruts et des demi-produits, fait savoir la même source. En 2023, la hausse se limiterait à 0,3%, sous l’effet en particulier de la baisse attendue des cours des produits énergétiques. Parallèlement, les exportations s’amélioreraient de 22% en 2022 et de 0,8% en 2023, portées principalement par les ventes du phosphate et dérivés et du secteur automobile qui s’établiraient respectivement à 102,7 MMDH et 114,7 MMDH en 2023, d’après la Banque Centrale.

Dans ces conditions, le déficit du compte courant se creuserait à 4,9% du PIB en 2022, après 2,3% en 2021, avant de s’alléger à 3,8% en 2023. Concernant les Investissement directs étrangers (IDE), les recettes avoisineraient l’équivalent de 3% du PIB sur l’horizon de prévision. Au total, et sous l’hypothèse notamment de la concrétisation des financements extérieurs prévisionnels du Trésor, les avoirs officiels de réserve se situeraient à 342,5 MMDH à fin 2022 et à 346,4 MMDH à fin 2023, assurant ainsi une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services.

 
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