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Banque Mondiale: Transferts d’argent des migrants, montant record de 590 milliards de dollars en 2021 [Rapport]

La Banque Mondiale a publié un rapport sur le transfert d’argent lié aux migrations. Ce rapport sur la migration et le développement fournit les tendances mondiales en matière de migration et transferts de fonds.

En 2021, les cinq principaux destinataires des envois de fonds en dollars US courants étaient l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et la République arabe d’Égypte. En pourcentage du produit intérieur brut, les cinq principaux destinataires des transferts de fonds en 2021 étaient des économies plus petites : Tonga, le Liban, la République kirghize, le Tadjikistan et le Honduras. Les États-Unis étaient le plus grand pays source en 2020, suivis par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Suisse.

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Selon la Banque mondiale, les transferts des migrants vers les pays pauvres devraient atteindre cette année près de 590 milliards de dollars. Ce montant record représente une hausse de 7,3 % par rapport à 2020, qui avait connu un repli de 1,7 %.

«Grâce à la reprise économique des pays industrialisés, les transferts d’argent des migrants vers les pays pauvres, devraient atteindre 589 milliards de dollars cette année, soit une hausse de 7,3 % par rapport à 2020 où la pandémie de Covid-19 avait occasionné un repli de 1,7 %» indique le rapport, ajoutant que pour la deuxième année consécutive, les envois sont tels qu’ils dépassent le montant des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement.

Avec 159 milliards de dollars, les pays d’Asie du Sud demeurent encore la première région de destination des envois d’argent. «La hausse des prix du pétrole et la reprise économique des pays membres du Conseil de coopération du golfe (Arabie Saoudite, Oman, Emirats Arabes Unis, Qatar, Koweït, Bahreïn), qui emploient plus de la moitié des migrants d’Asie du Sud, expliquent ce résultat», indique la Banque mondiale.

Cependant, les flux ont bondi de 9,7 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (62 milliards de dollars), de 6,2 % en Afrique subsaharienne (45 milliards) et de 5,3 % en Europe et en Asie centrale (67 milliards).

La Banque mondiale constate, toutefois, qu’il y a un obstacle lié au coût encore trop élevé des transferts d’argent. «Le coût de l’envoi de 200 dollars s’élevait en moyenne à 6,4 % du montant transféré au premier trimestre 2021. Envoyer de l’argent en Afrique subsaharienne (8 %) est le plus cher, en transférer en Asie du sud (4,6 %) est le moins onéreux», conclut l’institution financière internationale.

Le rapport a également souligné que de nombreux autres pays de transit – par exemple le Guatemala et la Colombie, et la République arabe d’Égypte et le Maroc dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord – connaissent une forte croissance des envois de fonds.

Les envois de fonds dans les économies en développement du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont été favorables au cours du premier semestre de 2021, soutenues par un retour à la croissance dans l’Union européenne (UE) et les pays du CCG.

Sous l’impulsion d’une progression étonnamment forte des entrées de fonds vers l’Égypte et le Maroc, les économies en développement de la région ont accumulé des transferts de fonds de 62 milliards de dollars avec une croissance de 9,7 % en 20217.

Les risques pour la région restent toutefois élevés, car les restrictions de mobilité dues à COVID-19 pourraient être rétablies dans les destinations clés. Les tensions géopolitiques et régionales au Liban, en Libye, en Syrie et en République arabe syrienne et en République du Yémen persistent et pourraient encourager les flux par des canaux informels ou même décourager les envois de fonds.
Avec le ralentissement de la croissance de l’UE et la baisse des prix du pétrole qui reculent modérément en 2022, les flux entrants vers la région devraient ralentir à un rythme modéré.

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Pour le Maroc, deuxième plus grand bénéficiaire parmi les pays en développement de la région, malgré la forte concentration d’expatriés en Europe, les États-Unis arrivent en tête des pays d’où sont envoyés les (14 %), suivis de l’Arabie saoudite (12 %) et de la France (10 %). Cependant, la migration de retour (surtout en provenance des pays du CCG)a augmenté pendant la crise du COVID-19.

L’UE reste la principale destination pour les travailleurs migrants du Maghreb, le Maroc étant le plus grand pourvoyeur de migrants. La France et l’Espagne sont les principales destinations, peuplées respectivement de 1,5
millions et 850 000 expatriés marocains.


 
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