Education

Benmoussa présente les grandes nouveautés de la rentrée scolaire 2022-2023

Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a présenté, mardi à Rabat, les grandes nouveautés de la rentrée scolaire 2022-2023 dans le cadre de la réforme pour une école publique de qualité pour tous.

Renforcement qualitatif du modèle du préscolaire, intégration de trois rituels quotidiens dans toutes les classes du primaire, lancement d’un programme innovant de soutien scolaire pour éradiquer les grandes difficultés d’apprentissage au niveau du cycle primaire à travers des activités ludiques, renforcement des associations de sport scolaire et nouvelles activités extrascolaires dans tous les établissements secondaires, telles sont les principales nouveautés de cette rentrée scolaire présentées par Chakib Benmoussa lors d’une conférence de presse.

Dans le cadre de ce renouement des élèves avec la régularité de leur apprentissage en classe, important pour des millions de foyers marocains, après un contexte exceptionnel lié aux conséquences de la pandémie, le ministre a souligné la responsabilité et l’engagement de son département pour assurer une mobilisation générale afin de préparer ce retour à un rythme normal, mettre en place les mécanismes nécessaires pour pallier au mieux les retards accusés lors de la pandémie et déployer les mesures de la feuille de route pour garantir une école de qualité pour tous, en reconnectant la politique éducative avec la réalité des établissements et des classes, indique un communiqué du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.

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Cette rentrée s’inscrit dans un contexte de la feuille de route du ministère, soumise à débat et enrichissement, après deux mois de concertations nationales, note le communiqué, rappelant que ces dernières ont été menées auprès de plus de 100.000 personnes, dont les élèves, les enseignants, les parents, la société civile et les citoyens, encadrés par plus de 6.000 animateurs, fonctionnaires du ministère. Cette feuille de route partagée, et enrichie est aujourd’hui un cap commun, souligne la même source, précisant qu’une phase de restitution des résultats de ces concertations s’ouvrira dès la mi-septembre, mais déjà l’ambition centrale de la feuille de route de bâtir les trois piliers sur lesquels repose l’avenir des enfants fait largement consensus.

Le ministère souligne que cette rentrée scolaire impose de déployer les premières mesures pour bâtir les piliers d’une réforme qui vise l’impact concret sur l’élève, dont la réalisation de la scolarité obligatoire en réduisant l’abandon scolaire, l’amélioration du niveau des apprentissages afin que les élèves puissent maîtriser les compétences fondamentales à la fin du primaire et l’épanouissement des enfants en favorisant l’esprit civique, leur curiosité, leur culture générale, la créativité et l’aptitude à la communication, s’engageant à ce que toutes les actions de politique éducative soient sélectionnées, priorisées et évaluées à l’aune de leur capacité à contribuer à la concrétisation de ces objectifs.

Pour assurer la scolarité obligatoire, une action ciblée sera menée auprès des élèves en âge de scolarité non inscrits ou non réinscrits, en parallèle avec les caravanes de l’éducation non formelle, pour les réintégrer au sein des écoles. Afin d’améliorer le niveau des apprentissages, le ministère s’emploie à renforcer la qualité du modèle de préscolaire avec la création de près de 5.000 nouvelles classes et la formation de l’ensemble des 26.000 éducatrices à travers la formation initiale de près de 8.000 nouveaux éducatrices et éducateurs et le renforcement des capacités et l’élargissement de la formation continue à tous les éducatrices et éducateurs déjà en exercice.

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Pour ce qui est du primaire, trois rituels quotidiens seront introduits dans toutes les classes pour accompagner et renforcer le niveau des apprentissages : un rituel de lecture de 10 minutes quotidiennement en début de cours d’arabe et de français, un rituel d’activités de mathématiques de 10 minutes en début de cours et enfin une activité physique de 15 à 30 min à raison de trois fois par semaine. Au collège, l’utilisation du numérique pour l’enseignement des matières scientifiques sera développée à travers la mise à disposition de nouvelles ressources numériques et la formation des enseignants à leur usage.

Les enseignants seront plus nombreux à être recrutés cette année (18.000 contre 15.000 l’année passée) et mieux préparés à leur mission avec pour objectif de réduire les situations d’encombrement des classes. Il sera aussi question de mettre en œuvre un nouveau modèle de formation initiale des enseignants avec le développement de la Licence d’éducation qui deviendra la voie privilégiée d’accès au métier d’enseignant et de renforcer la formation continue en mettant en place des formations certifiantes centrées sur l’amélioration des pratiques pédagogiques en classe.

Un programme innovant de soutien scolaire TARL visant à éradiquer les grandes difficultés d’apprentissage au niveau du cycle primaire sera aussi mis en place en vue de corriger les lacunes en lecture et en calcul à travers des activités ludiques dont l’impact sur les apprentissages a été prouvé scientifiquement dans de nombreux pays. En 2023, 6.000 enseignants seront formés à cette méthode et plus de 100.000 élèves pourront en bénéficier.

Pour favoriser l’épanouissement des élèves, des actions seront menées dans tous les établissements secondaires afin de garantir la dynamisation et l’effectivité des Associations de Sport Scolaire (encadrement par les fédérations, allocation de ressources, organisation d’activités extrascolaires le mercredi ou le samedi), et la synergie dans l’utilisation des infrastructures sportives. Le ministère affirme que cet effort important pour former les citoyens de demain repose sur l’engagement et le dévouement des enseignants qui mènent une mission pour l’intérêt général, s’engageant à accompagner, encourager et valoriser les efforts de toutes et tous pour la réussite des enfants.

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C’est dans cet esprit qu’un dialogue social a été ouvert avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation et qu’une main tendue a été donnée aux cadres des académies des AREF pour co-construire un statut unifié de l’enseignant permettant de revaloriser ce noble métier et assurer pour tous les conditions de travail nécessaires à la réussite de la réforme, rappelle le communiqué, ajoutant que ce processus se poursuit en septembre, avec pour ambition commune de définir ce statut pour qu’il permette de concrétiser la qualité de l’école publique.

 
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