Enseignement supérieur

Bientôt une Université privée à Oujda

Après Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech et Agadir, Oujda pourrait bien être la prochaine ville à être dotée d’une université privée.

L’Etat marocain aurait donné son accord pour faire partie d’un tour de table réunissant acteurs privés et publics d’une université pluridisciplinaire, que devra abriter en 2022/23 la capitale de l’Oriental. Le futur pôle universitaire de cette région, sera inspiré du modèle de partenariat public privé qui a prévalu dans la création de l’Université Internationale de Rabat (UIR) et l’Université Euro-méditerranéenne de Fès à la différence, toutefois, que l’Etat marocain devra limiter, cette fois-ci, sa participation à 20% du capital seulement. Selon des sources proches du dossier encore en gestation, la première phase du projet devra mobiliser au moins 500 millions de dirhams avant d’atteindre un milliard de dirhams lors d’une étape d’expansion ultérieure.

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Pour l’instant, rien ne filtre sur l’étendue des formations qui seront prodiguées par les facultés affiliées à cette future université privée, ni sur les frais de scolarité qui y seront appliqués, mais il est d’ores et déjà acquis que les formations scientifiques et techniques seront prédominantes, ce qui est conforme aussi bien aux besoins de formation académique de la région de l’Oriental qui aspire à s’ériger en pôle industriel et technologique du pays, qu’aux tendances locales de la demande en formation supérieure, sachant que la seule business school d’envergure et de taille nationale qui s’était aventurée à inaugurer un site à Oujda (en l’occurrence le groupe HEM), a dû le fermer quelques années plus tard, faute de taux de remplissage adéquat.

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Rappelons que l’offre en enseignement supérieur dans la région de l’Oriental demeure très largement dominée par le secteur public, avec un peu moins de 100.000 étudiants inscrits au sein des différents établissements publics, dont près de 80.000 auprès des huit facultés relevant de l’Université Mohammed Premier d’Oujda (sept à la ville d’Oujda elle-même et une à Nador). Quant à l’offre privée en formation aux cycles supérieurs, elle attire à peine un millier d’étudiants et demeure limitée à une dizaine d’établissements supérieurs presque tous concentrés à Oujda, dont l’Ecole des Hautes Etudes d’Ingénierie d’Oujda (EHEIO) et l’Ecole Supérieure de Management Informatique et Télécommunications Privée d’Oujda (SUPMTI).

 
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