Interview

Bouchra Outaghani, nouvelle présidente de la FCS : « Notre secteur est stratégique »

Bouchra Outaghani et Hamid Ben Elafdil ont été élus respectivement présidente et vice-président général de la Fédération du Commerce et Services (FCS) de la CGEM, à l’unanimité, pour le mandat 2019-2021, lors de l’Assemblée générale ordinaire et élective (AGEO) qui s’est tenue le 24 janvier 2019 au siège de la Confédération. Leur programme vise à impulser une nouvelle dynamique au secteur.

Challenge : Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté aujourd’hui le secteur du commerce et des services ? 

Bouchra Outaghani : Il y a d’abord une valorisation de ces deux secteurs de manière plus active, vu leur contribution au PIB, leur valeur ajoutée en matière de PIB, emplois, de valeurs… On constate une évolution mondiale du tertiaire, et l’enjeu majeur est la capacité de nos entreprises à relever ce challenge pour créer davantage de richesses et d’emplois adaptés à cette nouvelle économie. Le secteur du commerce et des services est stratégique pour accompagner ce développement nécessaire. Son poids en termes d’emplois et dans le PIB national, impose à la FCS d’entrer dans une nouvelle dynamique avec ses adhérents pour être un acteur clé de la transformation de notre modèle de développement, car il est nécessaire d’augmenter la qualification des emplois et la productivité des entreprises pour ces deux secteurs.

Quels sont les débouchés du secteur ?

Nous sommes entrés résolument dans une économie plus ouverte, plus complexe et de plus en plus incertaine. La révolution numérique installée durablement modifie les business models, transforme les modes de consommations, d’organisation et impose, une nouvelle façon de travailler et de produire. Les opérateurs des secteurs « Commerce » et « Services » seront les premiers impactés, d’où notre volonté de créer une véritable dynamique avec nos membres qu’ils soient dans la grande distribution, commerce moderne, services, et quelle que soit la taille des grands groupes et PME. Promouvoir notre secteur ne signifie nullement que nous ne nous soucions pas du rôle des grandes entreprises. Il faut au contraire souligner leur complémentarité tout en apportant une grande attention aux relations entre les PME et les grandes entreprises. Comment les mettre en synergie ? Comment constituer autour de certaines grandes entreprises des «clusters» de fournisseurs innovants ? Leur complémentarité, tout en apportant une grande attention aux relations entre les PME et les grandes entreprises.

Quels sont aujourd’hui vos challenges ?

Transverse :  être une force de proposition auprès de l’écosystème public/privé de l’entreprise pour mieux intégrer les secteurs «commerce» et «services» dans les politiques publiques et les programmes d’accompagnement.

Spécifique : commerce, mettre en avant les nouveaux modes de commerce, de réseaux de franchise, de grande distribution et du commerce indépendant.

Services : valoriser le secteur des services et ses nouveaux métiers et l’apport des services aux entreprises industrielles et l’économie nationale, classification des services …

Et nous avons synthétisé 4 enjeux majeurs sur lesquels notre bureau a établi le plan d’actions :

– La nécessité d’accompagnement des entreprises du commerce et service dans leur mise à niveau pour une croissance durable. De plus, les problématiques de financements et les délais de paiements sont une préoccupation à laquelle la FCS devra contribuer de manière plus active avec la CGEM.

– L’innovation et la transformation digitale comme moteur de développement du secteur des services et produits créant de la valeur, qui va révolutionner nos business model et nos manières de produire les services et les produits que nous mettons sur le marché

– Le capital humain comme pilier dans le secteur du commerce & services : sans un capital humain formé et engagé et des dirigeants conscients des enjeux de mutation de nos économies, aucun développement ne sera possible

– Une ouverture à l’international : quand une entreprise est forte sur son marché intérieur, elle peut avoir une ambition à l’international. Pour cela, elle doit être accompagnée, conseillée et réseautée.

 
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