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Bourse de Casa: plus bas niveau depuis 6 ans

Que s’est-il réellement passé mardi 15 et mercredi 16 janvier ? La place de Casablanca s’est subitement mise à plonger mardi, avant de connaître une fin de séance assez singulière. Et le mercredi n’a guère été mieux, puisque dès le début de la séance, le repli s’est accentué


A
insi, le MASI a perdu 1,39%, puis 1,52% de manière quotidienne. Au final, l’indice global est passé de 9287 à 8892 points, cette  semaine du jeudi 10 au mercredi 16 janvier 2016, marquant une baisse de 4,25% en cinq séances. Avec une telle  baisse, l’indice global atteint son plus bas niveau depuis 2006. Au total, une cinquantaine d’actions ont évolué en territoire  négatif. Bancaires, promoteurs immobiliers, BTP ou encore cimentiers, pratiquement aucun secteur  n’a été épargné.

De plus, la baisse enregistrée par 25 valeurs, dont plusieurs grosses capitalisations est supérieure à 5% sur la semaine. Parmi les plus fortes dépréciations figurent le raffineur Samir, qui s’est déprécié de 12,4% pour terminer à 298 dirhams. C’est le niveau le plus bas jamais atteint par la Samir depuis plusieurs  années. Ceux qui avaient acquis l’action Samir en février 2007 au cours de 1075 ont bien raison de se demander ce qui est arrivé à cette grosse capitalisation. La bancaire, CIH, est en forte dépréciation de 10,8% à 189 dirhams. Certains n’ont pas  hésité à trouver un lien entre cette baisse et la procédure entamée par la banque contre  certains de ses clients ayant bénéficié de logements sociaux à Tamesna.
Le cimentier Holcim est en recule de 8,1% à 1636 dirhams. Managem et sa filiale la SMI ont chacun reculé de 7% respectivement,à 1431 et 3580 dirhams.  Dégâts collatéraux D’après les bruits de marché, cette forte baisse viendrait  de l’attitude de certains investisseurs étrangers qui sont en train de liquider leur position. Si cela se vérifie, on peut trouver un lien avec la situation au Mali qui pourrait  réveiller des réseaux terroristes en Afrique du Nord et impacter les économies, à travers certains secteurs, dont  le tourisme.

 Cela reste juste au stade de rumeur qui demande confirmation. Néanmoins, il faut craindre l’attitude de suiveur que certains investisseurs marocains peuvent avoir en se positionnant comme vendeur,  ce qui fera baisser les cours davantage. Toutefois, les fondamentaux finiront par prendre  le dessus sur cette attitude irrationnelle. De plus, cette forte baisse rend plus intéressante encore les actions de la  place dont plusieurs affichent des niveaux de PER inférieurs à 8, avec une forte croissance de leur capacité bénéficiaire.  

D’autres offrent un rendement dividende proche ou supérieur à 7%. Est-ce donc le moment d’acheter ? Si les fondamentaux  répondent par l’affirmative,la prudence voudrait toutefois que l’on ne s’oppose jamais à la tendance du  marché. Or, il est clair qu’il y a encore beaucoup d’hésitation. Ceux qui envisagent d’investir  à long terme peuvent cependant profiter du niveau extrêmement bas de la plupart des actions .

 
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