Entreprises & Marchés

Casablanca Finance City se donne les moyens de ses ambitions

Médiation et Arbitrage financier. CFC lance CIMAC, son propre centre de médiation et de règlement des différends commerciaux  opposant opérateurs économiques et investisseurs. par Roland Amoussou

La place financière casablancaise (CFC) veut rivaliser avec les grandes places mondiales et s’en donne les possibilités. En lançant, vendredi 28 novembre 2014, le CIMAC(Casablanca International Mediation and Arbitration Center), en marge du Casablanca Arbitration Days, un événement d’envergure internationale de deux jours(28 et 29 novembre) qui a réuni dans la capitale économique du Royaume d’éminents experts dans le domaine de la médiation et de l’arbitrage des litiges financiers, Casablanca Finance City Authority affirme son intention d’être à la hauteur de ses ambitions. «Notre objectif est de positionner la place de Casablanca comme un pôle d’arbitrage international reconnu et accepté », explique Saïd Ibrahimi, le patron du CFC lors de son intervention à la cérémonie de cet événement placé sous le thème: «Casablanca, place montante de l’arbitrage en Afrique et dans les différends Sud-Sud». Pour Abdelilah Benkirane, le Chef du gouvernement, présent lors de la cérémonie d’ouverture, la création de ce centre représente une garantie de plus pour les investisseurs. « Nous sommes conscients que les juridictions étatiques dans les pays en développement sont taxées de bureaucratiques par les investisseurs. La création du CIMAC va contribuer à améliorer le climat d’investissement au Maroc», a-t-il estimé.

Concurrence

Le patron du CFC a notamment souligné que la souplesse, l’expertise, la fluidité et la rapidité des procédés du CIMAC sont des atouts amplement recherchés par les investisseurs. Dans le détail, le CIMAC sera placé sous l’autorité d’un conseil de surveillance présidé par Meriem Bensalah-Chaqroun, la présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc(CGEM), et son conseil d’administration, sera présidé par Hassan Alami. Il faut dire qu’avec l’engouement des grands groupes, que ce soit les nationaux ou les multinationales, pour la place financière casablancaise, il va sans dire que la mise en place d’un tel mécanisme répondra à de nombreuses attentes, puisque les différends dans le monde des affaires ne sont pas rares. Rappelons tout de même que le lancement de centre de médiation n’est pas une première dans le Royaume. En effet, un dispositif similaire (le Centre euro-méditerranéen de médiation et d’arbitrage) avait déjà été mis en place en 2009, avec l’appui de la CGEM. Mais, ce centre n’a pas vraiment réussi à prouver son efficacité. CIMAC entend se positionner comme hub pour l’arbitrage à l’échelle continentale et même au delà, et il faudra donc faire face à la concurrence des centres internationaux, que se soit en Europe ou en Amérique du Nord. Mais, ce n’est pas tout, puisque l’OHADA(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), le centre africain habilité à régler les différends liés au monde des affaires sur le continent, joue, depuis plusieurs années, un rôle capital dans ce domaine.

 
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