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CDG : les principaux dysfonctionnements relevés par la Cour des Comptes

La Cour des Comptes a rendu public un rapport détaillé sur un certain nombre de dysfonctionnements dans les investissements de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le bras financier de l’Etat.

Le rapport de Driss Jettou relève en premier lieu les larges prérogatives que le dahir portant création de la CDG attribue au Directeur général. Celui-ci décide dans tous les processus liés à l’investissement, l’emploi et le recrutement dans des postes de responsabilité et la création ou suppression de structures administratives, ce qui ne correspond pas aux pratiques de bonne gouvernance, rapporte le site Hespress dans un article publié aujourd’hui.

Le rapport relève aussi l’absence d’évaluation des objectifs énoncés dans les plans stratégiques précédents, l’absence de mécanismes de suivi et de contrôle et l’absence d’un système de gestion des risques au niveau du groupe.

En ce qui concerne l’investissement des ressources, le rapport a souligné que la CDG investit dans divers types d’actifs, actions de sociétés cotées et non cotées des obligations, actifs immobiliers ainsi que des prêts et avances résidentiels, en l’absence de surveillance adéquate de ces ressources pour atteindre le niveau optimal, compte tenu du rapport risque-rentabilité.

Le principal dysfonctionnement pointé par le rapport est que la CDG n’a pas obtenu l’autorisation préalable du chef de gouvernement de contribuer ou de créer du capital à des sociétés en vertu de la loi 34.98, citant en exemple des sociétés telles que CG Parking, Arribat Center, Med Resort, Immolog.

Le rapport de la Cour des comptes a par ailleurs relevé des dysfonctionnements au niveau des investissements de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) à l’étranger, qui ont atteint entre juin 2006 et décembre 2007 un total de 6,5 milliards de dirhams sous forme de participations financières dans le capital des sociétés « Club Med », « Vivendi » et « TIUAG ».

Le rapport a souligné que la CDG a investi dans les bourses mondiales en dépit « d’un manque d’expérience dans le domaine ». Ainsi, la CDG a engagé environ 6,5 MMDH de ressources dont 2,8 MMDH en fonds propres (le reste, soit 3,7 MMDH, en dettes de financement), soit plus de 62% de ses fonds propres, dans des participations à l’international.

Lire aussi https://www.challenge.ma/rapport-de-la-cour-des-comptes-mauvaise-gestion-publique-des-pertes-en-milliards-67732/

 
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