Agriculture

Céréales : place à un régime de commercialisation incitatif

Le ministère de l’Agriculture met en place des mesures appropriées pour assurer la commercialisation de la production de céréales de la récolte 2020, avec en toile de fond un « new deal » avec les opérateurs.

Un Marocain consomme en moyenne 200 kg de blé par an, soit trois fois plus que la moyenne mondiale. Comme dans les autres pays du Maghreb, cette céréale, à travers le pain notamment, est un élément de base dans le régime alimentaire. Mais le Royaume ne produit pas suffisamment, et entre 2014 et 2019, la production locale n’a permis en moyenne de couvrir que 54 % des besoins en céréales (blé, maïs, orge), selon l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Les importations marocaines varient en fonction de la production locale, assez fluctuante, mais oscillent en moyenne autour des 3 millions de tonnes.Contrairement aux autres pays du Maghreb, ce sont des opérateurs privés qui achètent le blé au Maroc.

Mais l’ONICL régule les importations et tire la sonnette d’alarme en cas de problèmes d’approvisionnement. Ainsi, tous les ans à l’approche de la moisson, le Royaume remonte ses taxes à l’import pour favoriser la consommation intérieure et une fois que les disponibilités se réduisent, les taxes sont abaissées pour permettre à nouveau les importations. Après avoir instauré une taxe de 135% sur les importations au début de la campagne cette année par exemple, le Maroc l’a réduite une première fois à 35 % à la mi-septembre, avant de la suspendre à partir du 1er janvier 2020.

Depuis, de l’actuelle récolte du blé tendre. Cette disposition a fait l’objet d’une réunion par vidéoconférence entre le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et les Présidents des organisations professionnelles de la filière céréalière, regroupant les opérateurs de la chaine de collecte et de commercialisation des céréales, en l’occurrence la FIAC, la FNCL, la FNM et l’AMIPA. Mais la teneur des discussions n’en a été annoncée que cette semaine. D’aucuns expliquent cette décision par les probables changements sur le marché international, suite à la volonté russe de suspendre ses exportations des céréales jusqu’au mois de juillet prochain.

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