Dossier

Ces groupes marocains qui investissent dans les énergies renouvelables

Faire partie du top 15 mondial des pays les plus attractifs en énergies renouvelables ne peut laisser indifférents ceux qui, de l’intérieur, voient accourir sous leurs balcons tous les grands noms de l’énergie mondiale en quête d’une part du gâteau. Outre le groupe SNI qui s’impose comme un nouvel acteur d’envergure dans la production d’électricité verte, de plus en plus de groupes privés marocains cherchent à y prendre également position avec, pour l’instant, des fortunes diverses et des positionnements différenciés. L’enjeu : développer une véritable filière domestique en énergies renouvelables à horizon 2020. par L.M. 

Depuis le discours du Trône de l’été 2008, qui en fut le texte fondateur et en dressa l’ébauche de la feuille de route, que de chemin parcouru par le Maroc en matière des énergies renouvelables (ENR), que de lois votées pour en améliorer l’attractivité, que de plans ambitieux mis en place (plan solaire, plan éolien, programme d’efficacité énergétique…) et que de milliards de dirhams injectés pour faire du Maroc, en quelques années, le champion africain incontesté des énergies vertes.
Ce changement radical de paradigme qui place toute une décennie, celle de 2010-2020, sous le signe de l’énergie et particulièrement de la maîtrise de l’avenir énergétique du pays, n’a pas manqué de créer des opportunités d’investissement considérables pour différentes catégories d’acteurs. Aussi, a-t-on vu des énergéticiens et équipementiers internationaux de métier se bousculer lors des soumissions aux appels d’offres de l’ONEE pour la construction et l’exploitation en mode concessionnel des fermes solaires et éoliennes, mais également des fonds d’investissements spécialisés ou généralistes (comme l’américain Brookstone ou PME Croissance) dont la présence est devenue opportune, voire indispensable pour compléter les tours de table tant les besoins en fonds propres des projets énergétiques sont parfois hors de portée d’un seul opérateur métier ou encore des développeurs internationaux de projets d’énergies renouvelables (UPC North Africa Renewables, Compagnie Marocaine des Energies, Platinum Power…) que la Loi 13-09 entrée en vigueur en 2011 a encouragés à déballer leur baluchon au Maroc à l’affut de sites appropriés et à investir à leurs risques et périls dans les différentes phases préalables qui peuvent durer plusieurs années avant l’obtention du Saint Graal de la concession définitive et de l’entrée en exploitation. Quant aux Marocains, ils ne furent pas du reste entre institutions financières, qu’elles soient bancaires (notamment le trio de tête Attijariwafabank, BMCE Bank et BCP) ou de prévoyance (MAMDA, CIMR, CMR..), qui y ont trouvé l’occasion de recycler de l’épargne en engagements à long terme présentant un profil risque-rendement intéressant offrant de bons spreads par rapport aux bons du Trésor ou une marge d’intermédiation plus stable et peu risquée (vu la visibilité sur les cash-flows de tels projets avec un risque commercial quasi-nul et un risque d’exploitation des plus maitrisés) et groupes privés n’ayant, pour la plupart, aucune expérience probante en matière d’énergies renouvelables (et énergie tout court) mais qui ont accouru à prendre part à la fête quitte à ne jouer, dans un premier temps, qu’en arrière-scène des planches principales !
Mais qui sont ces groupes privés locaux qui ont, à ce jour, investi dans les ENR ou, du moins, se sont mis en ordre de bataille pour le faire ? Quels wagons du train en marche ont-ils choisi de monter ? Quelles sont leurs réelles motivations : un opportunisme présenté sous des oripeaux de vision stratégique, des synergies avec des métiers connexes déjà couverts, une réallocation à long terme des ressources et des fonds propres, une diversification des risques inhérents au portefeuille d’activités… ou tout simplement l’initiation d’une courbe d’apprentissage grâce aux alliances et aux joint-ventures mises en place ? Et quelles sont les sommes réellement investies par chacun d’entre eux ? Et peut-on dire aujourd’hui que le Maroc dispose d’un véritable cluster en énergies renouvelables avec une intégration technologique et de savoir-faire honorable ?

Les pionniers
De prime abord, il est de bon aloi de rappeler que contrairement à ce qu’on croit, le précurseur parmi ces investisseurs marocains n’est pas Nareva Holding (filiale de la SNI) mais plutôt Ynna Holding (groupe Chaabi) qui, dès 2007, a investi des montants considérables pour produire de l’énergie verte destinée à alimenter les différentes unités industrielles du groupe. Ensuite, si l’attractivité du secteur a eu l’effet d’un néon sur les lucioles en attirant une pléiade de grosses pointures de l’économie marocaine, seule Nareva Renouvelables (bras armé de Nareva Holding dans les énergies renouvelables) a aujourd’hui le statut d’IPP*(à travers ses filiales d’exploitation de fermes éoliennes déjà en service) qui lui permet de vendre l’électricité directement aux utilisateurs finaux. C’est dire qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres pour des groupes comme Financecom, Akwa Group et Groupe Zniber malgré leur puissance financière…car l’obtention de la licence IPP, dans le cadre du dispositif de la Loi 13-09, requiert un savoir-faire avéré dans le développement de projets ENR qui est un véritable parcours digne des douze travaux d’Hercule avant d’obtenir toutes les autorisations nécessaires et faire le closing financier de la société projet qui va exploiter la licence. Certes, des acteurs pressés aux poches profondes peuvent toujours procéder à l’acquisition d’un projet en phase terminale d’autorisation, voire en exploitation, ou encore changer de braquet en soumissionnant aux appels d’offres de l’ONEE pour l’exploitation de sites énergétiques déjà identifiés (généralement en mode BOOT*) mais malheureusement ces deux « raccourcis » ne leur sont pas, pour l’instant, accessibles en raison de leur manque de références pour la deuxième voie et l’absence d’un véritable marché des MégaWatts en phase de développement pour la première option (les rares purs développeurs, presque tous internationaux, qui sont présents aujourd’hui au Maroc préfèrent mener eux-mêmes leurs projets jusqu’à leur terme au lieu de les monnayer en cours de route).

Les PME aussi
Enfin, si les capitaines d’industrie et autres magnats de la finance ont vu dans les ENR et notamment l’éolien et le solaire, l’occasion d’y créer des relais de croissance opportuns au sein de portefeuille d’activités historiques confrontées parfois aux inconvénients de la maturité de leurs marchés respectifs, certains entrepreneurs issus de l’univers plus rugueux des PME se sont également tâtés (à l’abri des feux de la rampe) à certains segments des ENR moins capitalistiques, mais non moins prometteurs comme la production d’énergie à base de biomasse (techniques qui permettent d’utiliser des matières organiques, végétales ou animales comme source d’énergie thermique par combustion) où le Maroc dispose de ressources importantes inexploitées. Au demeurant, et même si elles avancent en ordre dispersé ou si certaines d’entre elles sont peut- être vouées à avoir un destin digne de Rimbaud (époustouflant et tragique !), les actions et initiatives entreprises par les groupes privés marocains en matière d’ENR, ont indéniablement quelque chose de sain pour l’économie marocaine. Elles permettent, dans un terreau favorable (celui d’un marché marocain des ENR regorgeant d’opportunités), de créer  un mécanisme moteur pour l’émergence d’opérateurs nationaux dans le domaine des ENR. Ce mécanisme n’est autre que la courbe d’apprentissage qui profitera in fine aux plus aptes et à ceux qui ont mis en place les stratégies les mieux adaptées aussi bien aux contraintes et perspectives exogènes, qu’à leurs conditions initiales endogènes. Au final, c’est l’amélioration du taux d’intégration des projets d’ENR, aujourd’hui encore limité dans le meilleur des cas à 30%, qui devrait permettre au Maroc d’être non seulement un marché mondialement attrayant pour les ENR (au top 15 mondial selon une récente étude d’Ernst & Young), mais de s’ériger en véritable acteur de l’économie verte au savoir-faire établi, reconnu voire exportable. Les groupes privés marocains y ont un rôle crucial à jouer et une responsabilité historique à assumer.

*IPP : Independant Power Producer qui signifie producteur privé d’électricité.

 
*BOOT : Build, Own, Operate and Transfer, ce qui signifie une concession qui consiste à construire, détenir, exploiter pendant la durée de la concession avant de transférer à l’autorité concédante (en l’occurrence l’ONEE au Maroc)

Groupe Chaabi – Ynna Holding

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Mama Tajmouati,PDG de Ynna Holding

Précurseur méconnu de l’investissement dans les ENR au Maroc, le conglomérat fondé par Feu Haj Miloud Chaabi n’a pas attendu l’entrée en vigueur de la Loi 13-09 pour investir dans la production d’électricité à base d’énergies éoliennes avec un premier actif (une ferme éolienne à Essaouira) entré en exploitation dès 2009 et, certes, destiné aux seuls besoins internes du groupe en électricité (ce à quoi la licence IPP introduite par la Loi 13-09 ne fut guère nécessaire). Mais, quand bien même ayant consacré avant tout le monde ou presque, plusieurs centaines de millions de dirhams pour concrétiser ses ambitions en énergie verte, le groupe Chaabi n’a pas su capitaliser sur sa position de précurseur, en ratant le virage de la libéralisation du secteur. Et aujourd’hui sa filiale Ynna Bio Power, qui était censée dépasser, dès 2012, la barre de 100 MW en capacité installée à base d’éoliennes, n’est qu’une simple coquille vide pour ne pas dire une entité qui brasse du vent !

   CHAABI

GROUPE BANQUE CENTRALE POPULAIRE – BCP

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Mohamed Benchaâboune, Président de la Banque Populaire

Un projet d’envergure mérite droit de cité, même s’il se trouve encore dans les limbes des accords sino-marocains très récemment signés en marge de la visite du roi Mohammed VI en Chine. Il s’agit de l’accord tripartite de partenariat entre la Banque Centrale Populaire, l’industriel chinois Yangtse Ltd et la Société d’Investissements Energétiques (SIE), portant sur un montant de 1,2 milliard de DH et destiné au financement d’une unité industrielle de production de bus électriques de dernière génération au Maroc. Certes, un tel projet ne permet pas d’injecter dans le réseau électrique de l’électricité verte mais il évite, à terme, une pollution annuelle estimée à plus de 22 tonnes équivalent carbone (TeqCO2) par bus mis en exploitation.

 

BCPNareva Holding – Groupe SNI

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Ahmed Nakkouch, PDG de Nareva Holding

Le premier groupe privé marocain fait vraiment office d’acteur à part….pour plusieurs raisons dont la plus éminente est celle d’être, à ce jour, le seul producteur privé d’énergie en activité et ce, depuis  2013 déjà, année où il a injecté sur le réseau de l’ONEE ses premiers électrons verts à partir des deux fermes de Haouma (près de Tanger) et d’Akhenfir (près de Laâyoune), lesquelles sont détenues par Energie Eolienne du Maroc (EEM), elle-même contrôlée à hauteur de 75% par Nareva Renouvelables.  Une production vendue directement à des utilisateurs finaux tels Lafarge Maroc, Samir, OCP, Air Liquide, Sonasid et autres. Par ailleurs, Nareva Renouvelables qui a déjà investi plusieurs milliards de dirhams entre développement des sites propres régis par la Loi 13-09 (Haouma et Akhfennir et Foum El Oued) et exécution de projets dans le cadre des appels d’offres gagnés auprès de l’ONEE (site de Tarfaya et quatre autres sites faisant partie du Programme éolien intégré), est aujourd’hui de loin le leader marocain de la production privée d’électricité à base d’énergies renouvelables avec ses 500 MW déjà en exploitation et ses 1000 MW dans le pipe (avec une entrée en service programmée à horizon 2017 / 2018). Il s’érige même de facto, comme un des premiers acteurs à l’échelle africaine. A terme (à savoir en 2018 et à périmètre constant), le bras armé de la SNI en énergie aura investi plus de vingt milliards de dirhams avec ses partenaires capitalistiques (CIMR pour les sites en propre, GDF Suez pour la ferme éolienne de Tarfaya et le groupement Siemens / Enel Green Power pour le Programme éolien intégré)….et plus que le double si on compte la centrale à charbon de Safi (ne faisant pas partie du périmètre des ENR) qui a été concédée en 2014 par l’ONEE au groupement Nareva Holding, GDF Suez et Mitsui et dont la capacité, à elle seule, totalise 1386 MW.
Malgré un succès fulgurant, Nareva Renouvelables affiche un portefeuille de projets et de sites ENR totalement concentré sur une seule technologie, l’éolien en l’occurrence. Consciente de cette faiblesse, la maison mère cherche à impulser chez sa filiale le développement de l’hydroélectricité et également le solaire (malgré  les échecs essuyés lors des soumissions aux appels d’offres de Masen !)

SNI

L’alliance Green Of Africa (AKWA – Financecom – Sofinam)

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Mustapha Amhal, Président du holding Sofinam, Abdelkader Amara, Ministre de l’Energie et des Mines, Othman Benjelloun, Président du groupe FinanceCom, et Ali Wakrim, Vice-président d’Akwa Group, lors du lancement de Green Of Africa.

Née de la volonté de trois fortunes familiales emblématiques de l’économie marocaine post épisode de la « marocanisation » en 1973,  en l’occurrence Ahmal, Benjelloun et Akhannouch, cette alliance se proclame comme un futur acteur intégré sur l’ensemble de la chaine de valeur énergétique en étant impliqué dans toutes les phases d’un projet ENR: développement, financement, construction et réalisation clé en mains, exploitation et maintenance. Les trois groupes ayant scellé cet accord, à savoir Financecom, Akwa et Sofinam ont, certes, les moyens financiers de leur ambition mais à ce jour, soit 15 mois après la mise en place de Green Of Africa, rien n’est encore à mettre à l’actif de ce géant…sur le papier. Selon nos informations, ce dernier cherche activement à acquérir des projets ENR, que ce soit au Maroc ou ailleurs en Afrique, en phase de développement avancé afin de raccourcir le délai du time-to-market.
C’est dire que pour l’instant, Green Of Africa est encore dans les starting block pour un « rayonnement continental » qui risque de prendre un certain temps…car on ne s’improvise pas développeur de projets d’ENR ou « incubateur clé de référence » pour les installations de petites et moyennes puissances (soit principalement entre 10 MW et 100 MW).

 

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Groupe Devico

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Mardochee Devico, PDG des Conserves de Meknès Aïcha (Groupe Devico)

Cet autre groupe originaire de la région de Mèknes et acteur de référence des métiers de l’agroalimentaire au Maroc s’est, à son tour, lancé dans un projet d’ENR…mais d’une toute autre nature que la production d’électricité. En effet, ce leader des conserves et de la confiture (connu pour sa marque phare Aicha) s’est lancé en 2013 dans la production de combustible à base des grignons d’olive, sachant qu’il était déjà dans la transformation de l’olive. C’est dire qu’Olisposa (nom de la structure qui porte cette activité) sécurise déjà en partie son approvisionnement en « déchets » d’olives qu’elle transforme en combustible utilisable à loisir par les industriels, notamment dans leurs chaudières et autres installations d’énergie thermique. Cela fait du groupe présidé par Mardochée Devico, un des précurseurs au Maroc de la biomasse.

 

DEVICO

Groupe Zniber – Diana holding

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Brahim Zniber, Fondateur de Diana Holding

Contrairement aux trois premières expériences susmentionnées, le Groupe Zniber n’a pas visé aussi haut (en aspirant au statut de producteur privé d’électricité) mais a tout même créé, dès 2012, une joint-venture avec le français Norba Energies (filiale de Tryba Energy qui fait partie du pôle énergie du groupe Atrya). Baptisée Σi Energies, la nouvelle structure s’est spécialisée dans l’étude, l’installation et la commercialisation de centrales de production d’énergies photovoltaïque et de méthanisation. Son marché est plutôt celui de l’efficacité énergétique grâce à l’utilisation des énergies renouvelables (solaire en l’occurrence) avec pour clients potentiels des industriels et autres grands consommateurs d’électricité qui souhaitent optimiser leur facture énergétique en s’équipant en panneaux photovoltaïques. Et ils sont déjà nombreux à avoir franchi le pas, telle la SVCM (filiale des Brasseries du Maroc opérant dans la production de vins) qui a installé il y a plus de trois ans une centrale photovoltaïque d’une capacité maximale de 50 KW et le confiseur Maghreb Industries dont la nouvelle usine (en cours de construction) s’auto-fournira pour le tiers de sa consommation électrique grâce à l’énergie solaire captée par les panneaux photovoltaïques.
Aujourd’hui, près de quatre ans après le lancement de Σi Energies, Diana Holding est aussi muette qu’une carpe quant aux réalisations de sa filiale, alors que le groupe vient d’annoncer en grande pompe son récent investissement dans les sardines (à travers une prise de participation dans Atlantic Sardines Anchovies Tantan) !

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Société Générale des Travaux du Maroc – SGTM

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La famille Kabbaj.

Leader marocain des métiers de construction et du BTP, le groupe SGTM ne pouvait rester spectateur face à la multiplication de projets d’ENR au Maroc, alors que cela représente une occasion unique pour développer quelques cordes qui manquent encore à l’arc de son savoir-faire, telle la construction des centrales hydroélectriques. Et c’est justement le créneau que ce groupe, qui revendique un chiffre d’affaires consolidé frôlant les 4 milliards de DH, a décidé d’investir à travers la filiale ad hoc SGTM Energy créée en fin 2012. Celle-ci a déjà consacré plusieurs dizaines de millions de dirhams dans le développement de deux microcentrales d’une capacité totale de 22 MW, l’une près de Khémisset et l’autre pas loin de Tahar-Souk. Au-delà de la vente d’électricité par SGTM Energy à l’horizon 2019/2020 (date prévisionnelle de l’entrée en service de ses deux microcentrales), le groupe créé en 1971 par Ahmed Kabbaj escompte, à travers cette diversification opportune, consolider son savoir-faire dans la construction des barrages et acquérir de l’expérience dans la mise en place de centrales hydroélectriques. Un atout important pour un groupe qui souhaite accélérer son rythme de déploiement en Afrique (où les besoins énergétiques sont encore plus importants) et diversifier sa palette de prestations.

SGTM

Travaux Généraux de Construction de Casablanca – TGCC

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Mohammed Bouzoubaa, PDG du Groupe TGCC

Entre des compétiteurs directs qui ne se font pas de cadeaux, il est rare qu’une action aussi audacieuse de la bergère ne suscite aucune réaction de la part du berger. Cela s’applique bien à TGCC, challenger en chef de SGTM, qui n’a pas tardé à emboiter le pas à ce dernier en prenant pied également dans les ENR. Sauf que le groupe qui vient de gagner le chantier de construction de l’usine d’éolienne de Siemens à Tanger, a pris le parti de s’y prendre autrement. Comment ? En s’associant à Platinum Power, un des principaux développeurs privés d’ENR au Maroc avec un portefeuille de plus de 200 MW rien que dans l’hydroélectricité. Aussi, tout en apportant 50 MDH dans le capital de Platinum Power pour une prise de participation minoritaire, TGCC a créé avec celui-ci une joint-venture, TGCC Energy en l’occurrence, qui aura la charge de piloter les travaux de construction de tous les barrages et centrales hydroélectriques que Platinum Power envisage de construire au Maroc.

 

TGCC

 

 
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