Culture

Chab Mami Rabat ses cartes !

L’enfant prodige du raï, jamais réellement prodigue, est l’un des invités majeurs de Mawazine. Il y est attendu le 27 mai 2013 sur la scène Nahda.

Le revoilà, l’enfant de Saïda, sur une grande scène marocaine. Un retour  d’emblée triomphal pour un prince temporairement déchu, définitivement  réhabilité. Et si on s’amusait à faire un naïf compte ? Depuis le début de sa carrière professionnelle, en termes de production à  l’international, Mami a plus fréquenté les scènes et les médias marocains que ceux de son pays d’origine, l’Algérie. C’est qu’entre les deux pays voisins la température était vite prise. Le Cheb -à la voix aussi suave que tonitruante- a marqué et  continue à faire rêver. Avec l’appui d’un producteur algérien d’origine (aussi), Michel Lévy, Mohamed Khelifati (de son vrai nom) s’est tracé un parcours et une  carrière résonnants et trébuchants. C’est d’un double mérite que nous phrasons. 

L’association des deux hommes, belle et conséquente, avait fini par faire des jaloux. Et de taille. Ce qui justifiait un succès insoupçonné, parce que bâti sur le sérieux. Mami est un enfant du bled qui, malgré une détonante ascension et des  collaborations fulgurantes (Sting, Samira Saïd…), s’est  laissé berner par un entourage au QI désolant. Mais cette page où les réelles barrières qui se dressaient devant lui et qu’il a enjambées avec dextérité se sont transformées en barreaux pendant plusieurs mois, n’est plus qu’un incompréhensible et lointain  souvenir. Mami a réalisé de belles choses. Ses nombreux albums se succédaient et ne se ressemblaient que vocalement. Il a fait et défait un raï pluridisciplinaire. Mami n’est pas Bellemou, Mami n’est pas Rimiti, Mami n’est pas Idir, Mami est simplement lui-même. En attendant un véritable nouvel album. ■

 
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