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Chakib Benmoussa redonne espoir !

A vrai dire, les 22 dernières années au Maroc ont été très mouvementées en transition, en événements, en projets mais surtout en ambition. Les défis à relever, hérités du règne de feu Hassan II, n’ont pas manqué au nouveau règne de S.M le Roi Mohamed VI. Parmi les dernières mesures entreprises par le souverain, fut la création d’une Commission spéciale sur le modèle de développement à laquelle il a été donné comme instruction d’apporter un souffle nouveau à la réflexion et à l’action de développement pour une meilleure cohésion et cohérence politique, économique, sociale et culturelle du pays. La genèse de cette commission est venue de la nécessité d’apporter du sang neuf dans la gouvernance du royaume.

Dans un entretien accordé dernièrement par l’ambassadeur du roi du Maroc en France, Chakib Benmoussa, s’est confié sur l’affaire Pegasus et sur le nouveau modèle de développement du Maroc dont il présidait la commission.

Président de cette dite commission et ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa s’est d’abord confié sur l’affaire Pegasus. Dans cette affaire, un consortium de médias et de journalistes, acommpagnés de l’ONG Forbidden Stories et en collaboration avec Amnesty International, ont accusé le royaume de détenir le logiciel d’espionnage conçu par l’entreprise israélienne NSO Group et d’en faire usage pour pénétrer frauduleusement les téléphones portables de personnalités du monde politique, économique et médiatique autant au Maroc même qu’à l‘étranger. Chakib Benmoussa, face à cette information a tenu à démentir formellement les différentes accusations portées au Maroc.

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Pour Chakib Benmoussa, le royaume du Maroc rejette de manière catégorique et ferme ces allégations, « fausses, dénuées de tout fondement ». A ses yeux, il s’agit d’une campagne massive, dont le timing et l’ampleur ne peuvent qu’interpeller. Les récents succès du royaume en Afrique, les nombreuses reconnaissances de la marocanité du Sahara, la mise en place d’un nouveau modèle de développement aux perspectives prometteuses sont autant d’éléments de réussite que le Maroc poursuivra sans complexe et de manière souveraine. Toutes ces avancées constituent de potentielles raisons pour attaquer le Maroc.

Chakib Benmoussa affirme que le Maroc a toujours œuvré pour honorer ses engagements multilatéraux, et pour développer des relations prospères, sereines et équilibrées avec ses principaux partenaires. En Afrique comme en Europe, le Maroc est un partenaire fiable tant sur la coopération sécuritaire et la lutte contre le terrorisme, que sur les questions liées au développement. Le partenariat d’exception qui lie le Maroc et la France est basé sur une relation de confiance, une histoire commune, des liens culturels et humains denses, et sur un partenariat économique qui est appelé à se renforcer pour une meilleure compétitivité partagée entre les deux pays. Pour l’ambassadeur du Maroc, une telle relation de confiance exclut une quelconque intention d’espionnage des deux côtés.

Sur la lancée des différents accomplissements et ambitions de développement du Maroc s’inscrit le nouveau modèle de développement.  Mise en place en décembre 2019, la Commission spéciale sur le modèle de développement a été percutée par le Covid-19. Pour plusieurs analystes, il s’agit plutôt d’un contexte qui a renforcé la pertinence de la mise en place du NMD. La Commission consultative mise en place en décembre 2019 a eu pour mandat de soumettre au souverain les contours d’un nouveau modèle, sur la base des attentes et des propositions des citoyens, des acteurs politiques et institutionnels, du secteur privé ou de la société civile.

Grâce à cette démarche participative, dans un contexte de crise sanitaire mondiale du Covid-19 dont les effets sur des secteurs vitaux sont structurels, le Maroc est en capacité aujourd’hui d’avoir un projet collectif ambitieux et réaliste pour les 15 prochaines années, dont l’objectif fondamental est le bien-être et l’autonomie des Marocains. La pandémie a mis en évidence certains défis en relation avec la dépendance de l’extérieur dans des domaines stratégiques, le rôle de l’État et des territoires dans la protection des citoyens ou la place du numérique pour améliorer certains services ou renforcer l’inclusion sociale. Ces questions ont bien évidemment été prises en compte dans les recommandations de la Commission.

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Néanmoins, Chakib Benmoussa insiste que ce rapport n’est pas un plan de redémarrage économique, mais plutôt une proposition sur le long terme à horizon 2035. Le rôle de la Commission n’est pas de se substituer au pouvoir exécutif mais d’imaginer un nouveau modèle de développement. Il s’agit pour l’ambassadeur du Maroc d’un appel général à la mobilisation, dans le cadre d’une nouvelle doctrine – complémentarité entre un État démocratique aux institutions fortes et une société forte dynamique libre et responsable.

Chakib Benmoussa a la conviction qu’une opportunité se présente pour rattraper nos retards de développement, et proposer un avenir prometteur. L’ambition que les différents membres de la commission ont pour notre pays est la consécration d’un pays démocratique où l’humain est au centre de tous les choix, sa dignité assurée, ses capacités renforcées ; un pays dont l’économie est créatrice de valeur durable et partagée ; et un pays dont les progrès bénéficient à sa région et au reste du monde, sur lequel il se veut résolument ouvert. C’est un horizon pour un Maroc prospère, audacieux, durable, et inclusif, et où les compétences brillent et s’épanouissent. Une nation agile, qui sait faire face aux incertitudes de son environnement régional et international et les transforme en opportunités.

Cependant, il est essentiel de comprendre que ce nouveau modèle ne peut pas se déployer par une liste de réformes. La conduite du changement nécessite une volonté politique forte. C’est dans ce cadre de confiance et de responsabilité que la Commission recommande que les réformes soient mises en œuvre, avec un engagement permanent et des mécanismes performants de suivi et d’évaluation, et dont la mesure est l’impact réel de chacune d’entre elles sur la vie du citoyen.

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En interne, Chakib Benmoussa souligne que l’un des enjeux majeurs est de réussir une construction qui améliore le rapport du formel à l’informel, du rural à l’urbain, de l’État aux partenaires économiques et sociaux, de l’administration centrale à celle des provinces, de la dynamique des pôles économiques à celle des pôles sociaux, entre autres. Le Maroc a certes plusieurs retards à combler sur différents niveaux : économiques, politiques, culturels, sociaux… Mais une chose est sûre , le seul moyen de rattraper ces retards et de se hisser aux rangs des pays développés est tout d’abord de créer un climat général où règnent confiance et volonté politique.

 
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