Environnement

Changement climatique : L’Afrique face au défi financier

Dans son rapport sur la COP 25 tenue en Espagne, à la mi-décembre courant, PwC évalue le niveau d’investissement et de financement que la lutte contre le réchauffement climatique représente pour le continent africain.

Intitulé « Instruments financiers pour la lutte contre le changement climatique en Afrique : Catalyser l’investissement climatique par l’innovation et l’implication du secteur privé », le rapport de PwC attire l’attention sur le défi majeur que représente le financement des actions de lutte contre le réchauffement climatique en Afrique.

L’Afrique, le continent le plus vulnérable au changement climatique, traduit aujourd’hui une forte volonté de déployer les moyens permettant de financer aussi bien les projets prioritaires d’adaptation des ressources aux menaces climatiques, que les initiatives volontaires d’atténuation des gaz à effet de serre, et de transition sobre en carbone, précise PwC.

En effet, 2/3 des pays africains ont d’ores et déjà initié les chantiers de mise en œuvre de leurs contributions déterminés au niveau national (CDN), et ~80% disposent de mesures d’atténuation et d’adaptation pour leur opérationnalisation. Cependant, alors que le continent poursuit sa croissance économique et continue de consolider ses efforts en matière de lutte contre le changement climatique, l’accès au financement à grande échelle demeure un défi crucial à relever pour les dix prochaines années (engagements fixés à horizon 2030 pour la majorité des pays du continent).

• +50% des pays participant à l’Accord de Paris rencontrent des difficultés pour mobiliser des financements internationaux et nationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique.

• +1/3 des pays ont mis en place des instruments financiers pour l’action climat.

• Seulement ~1/4 des pays disposent d’une stratégie de financement opérationnelle.

Lire aussi : « Workplace of The Future » : PwC réinvente ses espaces de travail

Néanmoins, plusieurs expérimentations innovantes en matière de finance climat sont d’ores et déjà en train de voir le jour, notamment celles relatives aux émissions d’obligations vertes au Maroc et Nigéria, les initiatives de réassurance du secteur agricole dans une multitude de pays, le financement participatif pour les énergies propres en Ouganda, etc.

La vision de PwC sur la finance climat :

Les entreprises et les acteurs publics doivent jouer un rôle de premier plan dans la réduction des dommages environnementaux, tout en rendant leurs organisations et stratégies plus agiles et résilientes face aux changements climatiques. L’accord de Paris, conclu en décembre 2015, a vu les gouvernements du monde entier s’engager à prendre les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à deux degrés en moyenne d’ici 2100. Or, en 2019, les experts estiment d’ores et déjà à moins de 5% les chances de respecter ce scénario et craignent un désengagement de la part des parties prenantes.

La responsabilité des entreprises et des gouvernements de préserver les ressources et tenir compte des changements climatiques est désormais au cœur de leur transformation et de leurs stratégies. A mesure que des politiques nationales sont mises en place pour accélérer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, les entreprises et leurs dirigeants doivent s’adapter efficacement aux mutations actuelles. Ils seront de plus en plus amenés à repenser leur modèle économique sous l’angle de durabilité.

Dans ce sens, PwC accompagne les acteurs publics et privés à faire face aux nouveaux risques et opportunités générés par le changement climatique. Il participe dans la structuration de projets viables à fort impact, et accompagne l’ensemble de l’écosystème dans le processus de mobilisation de fonds.

 
Article précédent

Naissance de l'Association des Sociétés de bourse africaines

Article suivant

Classement FIFA : Le Maroc conserve la 43e place