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Le chinois Samuel & Kevin échoue au Maroc

Fin de parcours pour la chaîne de prêt-à-porter Samuel & Kevin au Maroc.

En effet, Hermes Gestion, le master franchisé de cette marque chinoise positionnée sur le créneau du prêt-à-porter pour jeunes à des prix abordables, vient de mettre la clef sous le paillasson plus de six ans après l’avoir introduite sur le marché marocain. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé d’étendre le réseau de points de vente (trois magasins ouverts entre Rabat et Casablanca), ni de remettre au pot pour relancer l’activité avec une recapitalisation en cours de route en 2016. Il faut dire que la concurrence du turc LC Waikiki qui occupe le même terrain avec une force de frappe impressionnante (déjà 22 magasins en six ans de présence seulement au Maroc) et dans une moindre mesure celles de Diesel et Springfield (marques davantage haut de gamme) ont étouffé le développement de Samuel & Kevin au Maroc dont les ventes n’ont jamais réellement décollé. Ce qui a poussé les actionnaires d’Hermes Gestion, principalement des dirigeants de l’ex-pôle Franchises du groupe Saham qui avaient repris cette affaire en 2011 dans le cadre d’une opération de management by-out (rachat d’entreprise par ses propres managers), à jeter l’éponge et arrêter l’hémorragie financière en préférant la liquidation de leur entreprise. Rappelons que lors de sa création en 2005 par le groupe contrôlé par Moulay Hafid Elalamy, Hermes Gestion (Ex-Via Seta SARL) était spécialisée dans la commercialisation d’accessoires de mode, principalement des foulards et cravates de marques Ego et Via Seta. Là encore, la réussite ne fut pas au rendez-vous malgré l’élargissement du réseau qui avait atteint une vingtaine de magasins de petite superficie et ce, au même titre que d’autres activités de distribution lancées initialement par le groupe Saham qui avait fini par s’en débarrasser pour se concentrer principalement sur ses métiers historiques d’assurance et d’assistance.

Quant à la marque Samuel & Kevin, qui est née à Hong Kong en 1997, ce nouvel échec dans un pays comme le Maroc confirme la dimension assez « méridionale » de cette marque dont l’expansion est restée principalement concentrée sur l’Asie du Sud-Est et à la péninsule arabe où elle compte une trentaine de points de vente entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

 
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