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Clap de fin pour Montézemolo

Tête d’affiche. C’est une page chargée d’histoire qui se tourne désormais chez Ferrari. Son emblématique patron Luca Di Montézemolo a été prié de quitter ses fonctions, la faute notamment à de piètres résultats sportifs en Formule 1 à mettre à l’actif de la Scuderia Ferrari, en manque de réussite depuis près de six ans. PAR David Jérémie

C’est un départ qui a provoqué une onde de choc tant chez les aficionados de la marque au cheval cabré que chez les tifosis suspendus aux moindres résultats de la Scuderia Ferrari en Formule 1. L’emblématique Luca Cordero Di Montezemolo va quitter le 13 octobre prochain la présidence de Ferrari. Une date qui n’est pas anodine puisque l’ex homme fort de Maranello va tirer sa révérence à l’issue de la célébration des 60 ans de la présence de Ferrari aux États-Unis. Une décision entérinée par Sergio Marchionne, le président de Fiat Chrysler Automobiles et John Elkann, le propriétaire du groupe italien et petit-fils de l’emblématique patron de Fiat Gianni Agnelli.  

C’est avec Schumacher et Jean Todt que la Scuderia a connu ses plus belles heures de gloire.

Des chiffres de ventes en hausse

C’est aux vues des résultats de Ferrari en Formule 1 et non à l’examen des chiffres de vente de la marque qui, finalement, se porte très bien, que cette décision a été motivée… à en croire le staff de Fiat, le propriétaire de Ferrari. «Les résultats économiques de Montezemolo sont très bons mais, dans le cas de Ferrari, un dirigeant doit aussi être évalué sur les résultats sportifs», dixit Sergio Marchionne. Et d’ajouter : «cela fait six ans que nous ne gagnons plus rien malgré la présence des meilleurs pilotes du monde au sein de notre équipe». A l’issue de ses 23 années passées à la tête de la plus prestigieuse des marques automobiles, Montezemolo peut se targuer d’un bilan plutôt flatteur, car au moment où il prend les commandes de Ferrari en 1991, la firme si chère à Enzo Ferrari est en pleine tourmente. Au premier semestre 2014, Ferrari a réalisé un chiffre d’affaire de 1,35 milliard d’euros, les Etats-Unis restant le marché le plus important avec des ventes en hausse de 13%. Par ailleurs, il aura aussi entraîné Ferrari sur la voie de la diversification avec la commercialisation de produits dérivés à travers les «Ferrari stores» et l’atelier de restauration et de certification des modèles anciens. 

Sergio Marchionne, John Elkan et Luca Di Montezemolo.

La Scuderia en panne

Enzo Ferrari, Niki Lauda et Luca Di Montézemolo.

Le dernier titre de Ferrari remonte à 2007 pour ce qui est du championnat pilotes, glané par Kimi Raikkonën. S’agissant du titre constructeur, le dernier date de 2008. Depuis, c’est une période de vache maigre qu’a traversé jusqu’à aujourd’hui la Scuderia Ferrari. Un état de fait grave, selon le staff et les tifosis, compte tenu de l’implication de la marque dans une discipline aussi exigeante et médiatique que la F1. Faut-il se souvenir que durant la présidence de Montezemolo, Ferrari s’était illustré brillamment de 1999 à 2004, s’appropriant titre constructeur et pilote avec au volant Michael Schumacher, épaulé par Ross Brawn, le directeur technique de l’époque et Jean Todt, le patron de la compétition chez Ferrari. Un trio magique qui, jusqu’à ce jour, n’a eu de successeur. Force est de constater que depuis le départ de Todt fin 2007 et la prise de fonction de Stefano Domenicali en 2008, la Scuderia n’a guère brillé en F1, faisant face notamment à la suprématie de Red Bull et de Vettel, malgré la présence d’un Fernando Alonso, pilote très régulier à même de tirer le meilleur de sa machine. Reste à savoir, comment la Scuderia va refaire surface sous l’impulsion du désormais de l’équipe nouveau patron Sergio Marchionne. 

 
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