Politique

Conflit du Sahara marocain. L’ONU met fin au double jeu de l’Algérie

L’Algérie est dorénavant appelée à participer, à visage découvert, aux tables rondes, seul cadre pour le processus politique exclusivement onusien. Et pour cause, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres vient de dévoiler le rôle du pays voisin, qui se cachait derrière un pseudo statut d’ »État observateur », prouvant sa responsabilité pleine et entière dans la création, le maintien et le règlement de ce différend.

Ainsi dénoncée par le dernier rapport de l’ONU, l’Algérie ne pourra désormais plus dissimuler son implication dans le conflit du Sahara marocain qu’elle a participé à fomenter tout en cachette pour s’octroyer, incognito, une bonne marge de sales « manœuvres » à même de saboter toute tentative de résolution. Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres se réfère à l’Algérie, pour la énième fois, en tant que partie à ce différend artificiel autour du Sahara marocain, qui n’a que trop duré.

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L’Algérie a été citée pas moins de 20 fois dans ce rapport. Guterres a en effet souligné clairement que ce pays maghrébin joue un « rôle crucial dans la réalisation d’une solution politique pour la question du Sahara ». Il a confirmé la responsabilité de tous « les concernés » y compris l’Algérie pour la relance du processus politique. Le rapport n’a pas manqué de citer la décision de l’Etat algérien de rappeler son ambassadeur à Madrid pour consultations et de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, signé en 2002, pour la seule raison que ce pays a soutenu l’initiative d’autonomie marocaine.

En effet, dans son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, Antonio Guterres a mis en exergue la position de l’Espagne laquelle « considère que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre » ce différend. Le rapport onusien cite ainsi la lettre adressée le 14 mars 2022 à Sa Majesté le Roi Mohammed VI par le chef du gouvernement espagnol, faisant part de la position de l’Espagne sur cette question.

Le secrétaire général de l’ONU a par ailleurs pointé du doigt l’Algérie qui ne cesse de boycotter le processus des tables rondes. C’est aussi et surtout, une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité y compris la 2602, qui établissent les tables rondes comme seul cadre pour le processus politique exclusivement onusien. Ces mêmes résolutions citent l’Algérie à cinq reprises et consacrent son rôle de partie prenante et l’appellent à participer au processus des tables rondes.

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Ainsi, le secrétaire général des Nations unies, au même titre que le Conseil de sécurité, ne laissent plus aucun doute en ce qui concerne les responsabilités et les obligations de ce pays en tant que partie principale au différend régional autour du Sahara marocain, dès lors, tenu de participer au processus onusien des tables rondes pour aboutir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis, dont l’incarnation même est l’initiative marocaine d’autonomie.

 
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