Portrait

Consultant, enseignant, coach de basket

Passer à côté des études ne signifie pas passer à côté de la vie. Pour ce passionné de basket, c’est cette discipline sportive qui lui a donné une chance et qui lui a permis de s’insérer dans la société marocaine. 

A

 part  une carrière dans les Forces Armées, il ne reste que le sport qui offre des possibilités de promotion sociale au Maroc. Pour beaucoup, lorsqu’on n’est pas fait pour les études et que l’on a un physique d’athlète, faire carrière dans le sport demeure une opportunité potentielle, malgré l’affairisme et les “coups”. C’est que “le sport, c’est la guerre, les fusils en moins”, comme disait Georges Orwell. A la guerre, seules les performances comptent et, seule la victoire prime. Ce sont donc ces critères objectifs qui font la différence, et non les ronds de jambes ou les relations sociales, les ressources matérielles, ou encore les calculs politiciens. Un sportif n’a qu’un seul instrument, son corps, et qu’un seul culte, le dépassement. C’est donc la voie  qu’a choisie  Naoufal Uariachi, lorsque les études ne s’y prêtaient pas. 

Il est  l’aîné des trois enfants d’un commerçant et verra le jour à Tanger en 1969. Il grandira dans cette ville cosmopolite, à l’ époque, Tanger encore imprégnée de son passé de ville internationale. C’était Tanger la rebelle, Tanger l’indépendante, mais aussi Tanger le pays d’accueil pour une population  venue d’horizons divers, et du monde entier. La ville attirait, déjà depuis longtemps, des artistes, des écrivains, des apatrides et également des aventuriers cherchant fortune. Le petit Naoufal grandit dans une réelle mixité sociale, avec des amis venus de tous bords et néanmoins dans une harmonie exceptionnelle, comme il se plait à le rappeler. On se côtoie, on se fréquente, on joue ensemble, que l’on soit de confession musulmane ou israélite, de nationalité marocaine, espagnole ou américaine. A Tanger, on est au minimum trilingue. Noufal lui, parle dès le début cinq langues, apprises non pas à l’école, mais aussi par la fréquentation d’amis venus d’ailleurs. A ce moment, c’est encore le règne de Hassan II qui n’a jamais réellement  “soldé” la Guerre du Rif, pas plus d’ailleurs que les habitants du Nord.

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