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Coronavirus : l’APEBI appelle le gouvernement à lever les contraintes liées au paiement mobile

L’APEBI vient d’adresser une lettre au Chef du gouvernement dans laquelle elle appelle à lever les entraves qui freinent le paiement mobile, surtout dans cette période de confinement.

En effet, la Fédération des opérateurs des technologies de l’information, des télécommunications et de l’Offshoring, a récemment adressé une lettre au Chef du gouvernement, Saad-Eddine El Otmani, dans laquelle elle appelle l’Exécutif à lever les contraintes qui freinent le développement de ce mode de paiement.

« Après avoir observé que le cash continue à prévaloir dans les transactions même avec les mesures sanitaires à observer, les professionnels du secteur s’accordent sur l’urgence de basculer la majorité des transactions vers le mobile paiement. Les bénéfices des moyens de paiement digitaux sont innombrables : santé, sécurité, transparence, instantanéité… Les technologies de l’information et de la communication sont aussi un atout pour aider les plus défavorisés de notre population. Nous sommes heureux et fiers de voir comment l’entraide s’organise et notre peuple peut donner l’exemple au monde sur ce volet, via les canaux digitaux », souligne l’APEBI dans sa lettre.

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« Seulement, un frein réglementaire subsiste et vient bloquer cet élan : la nécessité de se déplacer chez son opérateur de paiement mobile (banque, opérateur, télécom, …) pour déplacer un plafond fixé par la Loi à 200 Dhs. Ce qui crée une complexité de paiement, en particulier maintenant que le confinement est obligatoire. Ainsi, il nous est impossible de transférer de l’argent à ceux qui en ont le plus besoin dans nos familles, notre personnel de maison, ou encore payer un épicier qui pourrait livrer un panier dans son quartier… », poursuit la fédération, appelant le gouvernement à ouvrir une fenêtre réglementaire, en déplafonnant le M-wallet (mobile wallet ou portefeuille mobile) pour le transfert d’argent via les opérateurs, uniquement pendant cette période de crise.

« Il sera possible, par la suite, de restaurer la réglementation, y compris sur les comptes qui ont été ouverts et opérés pendant cette période car l’outil permet la traçabilité des transactions. Une autre mesure d’urgence consisterait à accélérer l’interopérabilité entre établissements de paiement (EDP) agréés dans les banques, télécoms et autres opérateurs indépendants. Sans compter l’incidence positive que cela pourrait induire sur le déploiement du Crowdfunding, qui n’est pas encore effectif », fait remarquer l’APEBI. Force est de remarquer qu’au Kenya, M-Pesa, plateforme de paiement mobile, a décidé d’opérer une importante réduction de ses frais de commissions depuis le déclenchement du coronavirus dans le pays. De même, pour pousser les populations à massivement avoir recours à ce mode de paiement dans ces moments de confinement, la Banque centrale kényanne va dans la foulée déplafonner largement les volumes de transactions quotidiens.

La fédération explique aussi, que les initiatives du Crowdfunding encadrées (comme l’opération DON 1919) pourraient se démultiplier pour éviter la propagation des arnaques et fausses campagnes sur les réseaux sociaux. « Des actions importantes sont requises telles que l’assouplissement de la procédure instaurée par le Ministère de l’Intérieur pour l’octroi, aux associations, des autorisations spéciales d’appels publics aux dons. Le digital peut, encore une fois, aider très rapidement à résoudre cette problématique. Dans le but d’accélérer la liquidation de stocks des produits importés bloqués à la douane, nous souhaiterions également obtenir la permission de débloquer les dons avec contrepartie ou la prévente (toujours interdite par la Loi), comme dispositif spécial en cette période de crise pour soutenir l’e-commerce. Nous restons à l’écoute de vos services pour toute précision ou complément à apporter afin d’obtenir des résultats concrets et une mise en œuvre rapide de ces requêtes », conclut l’APEBI.

 
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