Santé

Coronavirus : premier test mesurant le degré d’immunité

Un laboratoire français a réussi à mettre au point le premier test mesurant le degré d’immunité au coronavirus, rapportent lundi les médias de l’Hexagone.

Ce test, développé par le laboratoire de vaccinologie Pasteur-TheraVectys, est capable de préciser le degré d’immunité des malades guéris du SARS-CoV-2, ainsi que celle des personnes qui ont pu être en contact avec le virus.

Contrairement aux tests sérologiques existants, qui détectent seulement la présence d’anticorps développés par une personne après une infection au coronavirus, le nouveau test renseigne également sur l’efficacité des anticorps.

« La présence d’anticorps ne permet pas de dire si on est protégé ou non contre une nouvelle infection par le coronavirus. […] Nous avons mis au point un test de ‘séro-neutralisation’ qui détecte les anticorps mais surtout qui mesure leur capacité à inhiber l’entrée du virus dans une cellule. Ce test renseigne donc sur l’efficacité des anticorps », explique le virologue Pierre Charneau, directeur du laboratoire de vaccinologie Pasteur-TheraVectys, dans une interview au journal Libération.

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Expérimenté pour la première fois dans le cadre d’une étude menée par l’Institut Pasteur dans l’Oise, l’un des départements les plus touchés par le Covid-19, ce test est utilisé depuis le 20 avril par la recherche en épidémiologie en France.

« Aujourd’hui, nous avons pratiqué des milliers de tests et, pour le moment, on n’a jamais eu de faux positif. Avec si peu de recul, il est très difficile de garantir 100 % de fiabilité. Ce dont on est aujourd’hui certain, c’est que le taux d’erreur est très faible », a assuré le directeur du laboratoire de vaccinologie Pasteur-TheraVectys.

Concernant la fabrication industrielle de ce test, le virologue français que « fabriquer ce test à très haut débit n’est pas un problème majeur ». Il a ajouté qu’une seule machine de l’Institut Pasteur suffit pour analyser de 50.000 à 100.000 échantillons par semaine.

Aide au déconfinement

Toutefois, a-t-il fait remarqué, les procédures de validation réglementaire pour les tests à diagnostic humain personnalisé sont plus longues. « La Haute Autorité de Santé a établi un cahier des charges auquel nous sommes soumis. Il exige par exemple une fiabilité d’au moins 98%. On est largement dans cet étiage. Mais il faut le démontrer expérimentalement, et cela prend plusieurs semaines. On n’en est pas là », a expliqué le virologue.

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Mais une fois le feu vert donné par la Haute Autorité de Santé, tout un chacun pourra se faire tester en allant faire une prise de sang dans un laboratoire d’analyses de ville, puis d’attendre deux jours pour avoir les résultats.

C’est « un outil précieux pour accompagner le déconfinement », a assuré le directeur du laboratoire de vaccinologie Pasteur, alors que le premier ministre Edouard Philippe doit présenter mardi devant l’Assemblée nationale son plan de sortie du confinement qui débutera le 11 mai prochain.

Pour rappel, la France, confinée depuis le 17 mars, compte 22.856 décès dus au nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie, selon le dernier bilan fourni par les autorités sanitaires.

Avec MAP

 
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