Economie

Covid-19 : les conséquences sur l’économie marocaine s’allongent

Le tourisme est le principal secteur touché par ce fléau. L’industrie hôtelière est ainsi fortement impactée.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire du Covid.19 (connu communément sous le nom du Coronavirus), les analystes de tous bords et les confrères se sont donné à un véritable inventaire à la Prévert des conséquences dommageables pour notre économie de ce fléau, parti à l’origine de la province de Hubei. On y trouve la perte de clients chinois pour notre industrie hôtelière (estimés à plusieurs dizaines de milliers), le risque de rupture d’approvisionnement pour plusieurs de nos industries qui importent de Chine des intrants divers, les ruptures de stocks potentielles de plusieurs types de produits finis (électro-ménager, habillement, produits alimentaires, appareillage et consommables électriques…), mais également un ralentissement vraisemblable du peu de produits qu’on arrive à exporter en Chine (généralement des matériaux bruts et non transformés) tels le zinc, le cuivre, le plomb, les phosphates, le manganèse, l’huile de poisson, l’huile d’olives, la ferraille, le marbre, le granit et le gypse). Et il est vrai qu’au vu de la tendance fortement haussière enregistrée depuis quelques années par le volume des échanges maroco-chinois (plus de 50 milliards de dirhams en 2018 contre 27 milliards de dirhams en 2010), l’inquiétude est des plus compréhensibles. Et elle est d’autant plus légitime qu’on n’en a pas encore fini d’identifier tous les canaux de contamination.

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En effet, la rareté des dockers dans les principaux ports chinois (Shanghai, Xingang, Tianjin, Ningboles…), préférant encore, pour leur plupart, rester chez eux pour éviter toute contamination, y provoque une véritable congestion des navires frigorifiés (dit reefer). Une congestion qui s’est même étendue aux pays voisins vers lesquels les compagnies maritimes sont obligées de dérouter leurs navires. Par conséquent, plus de 125.000 reefers sont aujourd’hui non opérationnels, soit près de 9% de la capacité mondiale. D’où une augmentation significative des tarifs de fret pour les reefers disponibles. Quand on sait que le Maroc a beaucoup misé sur le transport réfrigéré pour ses exportations agricoles, notamment à l’endroit de l’Europe, pour des raisons d’optimisation des coûts de transports (jusqu’à moins 30% par rapport au coût du fret routier pour la tomate par exemple), on peut facilement deviner les méfaits sur la compétitivité de nos exportations, notamment face aux produits concurrents ibériques qui partent eux, essentiellement en camions vers le reste de l’Union Européenne (avec des trajets à parcourir inférieurs par rapport à nos malheureux exportateurs). 

 
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