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Crédit à la consommation: Eqdom est-elle à vendre ?

Abderrahim Rhiati, directeur général d’Eqdom.

La société de crédit à la consommation entame un plan de réorganisation interne, question de valoriser la société en cas de cession.

Plusieurs signaux montrent que quelque chose d’inhabituel se passe au sein d’Eqdom. La société de crédit à la consommation lance un programme de réorganisation stratégique. Il s’agit d’un projet qui touche plusieurs aspects: organisationnel, commercial, et ressources humaines. S’agissant de l’organisation interne, le numéro un du crédit à la consommation, a revu la structure de certains départements, notamment la qualité, et le contentieux. À cet effet, il n’a pas ménagé ses efforts pour assainir le maximum de ses créances. Du côté commercial, la filiale de Société Générale Maroc a procédé à la fermeture de quelques agences au niveau de la ville de Casablanca. Cette décision, Abderrahim Rhiati, directeur général d’Eqdom, l’explique par la non rentabilité de ces points. «C’est une démarche tout à fait logique. Vu que ces agences ne donnent pas le résultat voulu, nous avons décidé de les fermer pour les remplacer par d’autres dans des zones de chalandise». Le programme de cette société de financement ne s’est pas limité à ce niveau, il a même touché l’aspect ressources humaines. «Les effectifs opérant dans le réseau des agences ont été réduits aux maximum», confirme une source au sein de l’entreprise. Selon elle, «ils ont commencé d’abord par le renvoi des intérimaires. Par la suite, ils ont supprimé les services après ventes des agences. Enfin, ils ont démarré les négociations avec plusieurs anciens collaborateurs pour les départs volontaires».
L’entreprise serait-elle en train d’étudier un scénario de vente? Plusieurs professionnels du marché financier expliquent en fait cette réorganisation par un éventuel rapprochement avec le groupe Banques Populaires. En effet, «le top management de la société de crédit semble en négociation avancée avec le groupe BP», confie une source proche du dossier, avant d’ajouter, «tous ces travaux ont pour but de rendre la mariée encore plus belle». Abderrahim Rhiati, a rejeté en bloc cette analyse. Pour lui, «il s’agit uniquement d’une rumeur qui circule depuis plus de 6 mois». Il renchérit, «effectivement, nous sommes dans une démarche organisationnelle, qui vise seulement l’optimisation des ressources et l’accélération du développement». En somme, la version du patron d’Eqdom reste valable, et son partenaire potentiel, n’a ni infirmé, ni confirmé l’information. «Rien d’officiel pour le moment et il n’ y a pas de scénario arrêté», conclut une source au sein de la Banque Populaire.

 
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