Société

De la «chouhra» à la «chouha» il n’y a qu’un pas… ou plutôt une simple lettre

«N’oublie pas que tu es mortel… » telles étaient les paroles qui étaient glissées à l’oreille des généraux romains revenant de leurs campagnes victorieuses et qui défilaient triomphalement devant le peuple.

Sage conseil sur lequel tout le monde est d’accord, mais dont personne ne tient compte tant l’orgueil humain nous fait souvent oublier la fragilité des êtres et des choses.

Des pandémies et épidémies, comme celles annoncées par le satané corona, etc. rappellent à la solidarité. L’humanité se sentant en danger change alors de comportement et devient plus raisonnable. L’être humain se montre alors tolérant, pieux et, guidé par la peur, oublie ses travers habituels. 

On souhaitera que la crise du corona soit vite jugulée, mais sera-t-on sorti de l’auberge pour autant ?

Il y a d’autres virus que ne peuvent anéantir aucune médecine ou science aussi avancées soient-elles. La méchanceté, mère de tous les vices, continuera de se développer, encore et toujours avec son lot d’intolérances, d’injustices et de violences.

C’est paradoxal de voir l’alerte générale pour se prémunir d’un virus microbien (A.I.D.S, grippes, corona…) et l’indifférence devant les malheurs des migrants, des miséreux et des victimes de toutes les guerres qui sévissent sur la planète. Il y a d’autres guerres larvées, ces règlements de compte souterrains qui infestent notre vie quotidienne, où les calomnies, les rumeurs, les mensonges sont monnaie courante. En temps de paix, sans guerres et sans pandémies, des personnes sont continuellement humiliées, voire lynchées en place publique.

Que de vies sont détruites à cause d’infos malveillantes ou de cabales mal intentionnées. Malheur à celui qui est pris dans les remous torrentueux que déclenchera un simple «on dit», une info non vérifiée qui, bien vite, deviendra virale et dévastatrice. Le bon peuple et les justiciers de la bien-pensance, tirent à balles plus mortelles que les balles réelles.

Or, plus la personne incriminée est célèbre, plus le massacre sera cruel. La «chouha» n’est jamais loin de la «chouhra». Il suffit d’une simple lettre, la lettre «r» ici en l’occurrence et le tour est joué. Aussi efficace qu’une lettre anonyme ou qu’un ragot mal intentionné.

Dans la politique, les victimes en sont légion, et le sport n’est pas non plus épargné.

Au racisme et à la bêtise de certains publics avec leurs slogans ravageurs, il faut ajouter désormais, les menaces qui pèsent sur ceux que peuvent détruire les histoires de dopage, de sexe et de corruption.

Quand le méfait est avéré, ce n’est que justice mais que de fois on lynche des innocents, jetés en pâture et… que l’on réhabilite après, souvent bien trop tard, et ça ne console personne même s’il est couramment admis qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

 
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