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De Mistura en visite du 12 au 19 Janvier dans la Région. La tâche s’annonce difficile!

L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan De Mistura prépare sa première tournée dans la région. Cette visite, très attendue, se déroulera du 12 au 19 janvier, à Rabat, Alger et Nouakchott ainsi que dans les camps de Tindouf apprend Challenge de source sûre.

L’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies au Sahara, Staffan de Mistura s’est adonné ces dernières semaines à d’intenses activités diplomatiques. En effet, lors du mois de Décembre, de Mistura a rencontré le ministre des Affaires étrangères de l’Espagne, José Manuel Albares, en marge de la septième session de la Conférence des dialogues méditerranéens à Rome dans le cadre des rencontres avec les représentants du Groupe des amis du Sahara qui comprend l’Espagne, les États-Unis, la Russie, la France et le Royaume-Uni.

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Dans le même contexte, l’Envoyé personnel des Nations Unies pour le Sahara a rencontré la vice-ministre italienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Marina Serini, qui avait confirmé que « cette “réunion informelle ‘était l’occasion d’appeler au renforcement du dialogue politique entre les acteurs impliqués dans ce conflit régional afin de réduire les tensions futures».

Staffan de Mistura depuis sa nomination, en octobre dernier, n’a cessé d’entamer des consultations politiques. Il s’est entretenu notamment avec plusieurs parties internationales au Conseil de sécurité de l’ONU, dont l’ambassadrice de Washington aux Nations Unies, Linda Thomas Greenfield, et la Représentante permanente des Émirats arabes unis auprès des Nations Unies, Lana Zaki Nusseibeh.

Le diplomate italo-suédois avait également entamé des entretiens avec les parties concernées, en recevant le représentant permanent de la Mauritanie auprès de l’ONU, Sidi Mohamed Laghdaf, et le représentant du Polisario, Mohamed Ammar.

Aussi, le responsable avait eu en décembre une conversation téléphonique avec le vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, Sergueï Vershinine. Les deux diplomates avaient, à cette occasion, discuté des « perspectives de règlement » du conflit, notait le département de Sergueï Lavrov dans un communiqué. Pour rappel, le 29 octobre, la Russie et la Tunisie, avaient choisi de s’abstenir du vote lorsque le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 2602 qui renouvelle le mandat de la Minurso pour une année jusqu’au 31 octobre 2022.

Pour sa visite attendue ce mois de janvier, le programme sera assez chargé. Figureraient ainsi dans son programme de visite le Maroc bien sûr, en incluant éventuellement la région du Sahara, mais aussi l’Algérie et la Mauritanie, que le conseil de sécurité considère officiellement depuis avril 2017 comme parties prenantes du conflit autour des provinces du Sud -tout en sachant que le voisin de l’Est abrite depuis novembre 1975 non loin de la ville de Tindouf le quartier général du mouvement du Front Polisario, dont de Mistura prévoirait également de voir les dirigeants.

Néanmoins, pour de Mistura la tâche ne s’annonce pas facile. Si le Maroc continue à se dire ouvert à des discussions et à une résolution onusienne qui respecterait le principe de souveraineté marocaine, d’autres parties du conflit ne sont pas prêtes à entamer des discussions.

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Les principaux protagonistes posent différentes conditions. Le Polisario et l’Algérie ont déjà indiqué qu’ile ne prendront plus part à la formule des «tables rondes», initiée par l’ancien émissaire des Nations unies, l’Allemand Horst Köhler. Le Maroc, de son côté, a répliqué par exiger la présence d’Alger dans tout processus de négociations. «Sans l’Algérie, il n’y aura pas de dialogue», avait averti, en août, le représentant du royaume à l’ONU, Omar Hilale. 

 
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