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Défense. Le Maroc, en passe de moderniser son armée de l’air

Le Maroc chercherait-il à actualiser les capacités offensives de ses forces aériennes ? C’est ce que relate le média américain «Defense News», à travers sa plateforme web spécialisée en matière d’actualités et autres analyses de premier plan sur les programmes et stratégies de défense de nombreux pays sur l’ensemble du globe, y compris en Afrique et au Moyen-Orient.

À travers le papier de notre consœur Agnès Hélou, il semblerait, selon cette dernière, que le Maroc aurait identifié l’utilisation de drones au combat comme étant «une dimension clé des efforts de modernisation militaire». L’occasion de vous livrer quelques axes de ce papier mis en avant par son rédacteur.

Avis aux spécialistes mondiaux en matière de systèmes avioniques et électroniques ainsi que de logiciels pour applications civiles et militaires notamment dans le domaine aéronautique. En effet, le Royaume poursuivrait ses pourparlers avec des opérateurs de défense, l’objectif étant d’acquérir notamment des drones, mais aussi des armes de précision ou des technologies furtives. «Les États-Unis ont été les plus efficaces pour stimuler l’accès du Maroc aux armes furtives, en particulier aux drones américains et aux munitions à guidage de précision, ainsi qu’aux munitions à guidage laser», précise Samuel Ramani, expert en défense à l’Université d’Oxford.

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Reuters avait rapporté en décembre 2020 que le Royaume «était sur le point de signer un accord avec l’administration Trump pour l’acquisition de quatre drones MQ-9B SeaGuardian. Un accord qui devait être suivi de l’achat de 12 drones Bayraktar TB2 de moyenne altitude et de longue endurance à la société turque Baykar dans le cadre d’un accord de 70 millions de dollars». Et Samuel Ramani, l’expert en défense à l’Université d’Oxford, de rappeler que «les États-Unis et la Turquie travaillent ensemble pour renforcer les capacités furtives du Maroc, alors que 12 drones Bayraktar TB2 arriveront bientôt au Maroc».

Des informations qui s’ajoutent à celles relayées par la presse internationale ces deux dernières semaines et faisant état notamment de tractations entre les Forces armées royales (FAR) avec Turkish Aerospace Industries (TAI) et l’italien AgustaWestland pour l’acquisition de 22 hélicoptères d’attaque T129 ATAK pour une enveloppe budgétaire estimée à 1,3 milliard de dollars.

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Aram Nerguizian, associé principal du groupe de réflexion Center for Strategic and International Studies, déclare que «les ventes militaires américaines à l’étranger fournissent une évaluation préliminaire open source de la trajectoire des efforts marocains pour, à la fois, moderniser ses forces et accroître l’interopérabilité avec les États-Unis, l’OTAN et les armées régionales qui exploitent des systèmes de fabrication américaine». Et Aram Nerguizian de poursuivre : «les achats marocains d’armes en 2020 complètent d’autres efforts visant à renforcer la modernisation et l’interopérabilité.

Plus particulièrement, en 2019, le Maroc a progressé avec l’acquisition de 36 hélicoptères d’attaque AH-64E Apache (24 nouveaux, 12 en option), plus de 2 400 missiles BGM-71-4B-RF TOW 2A pour augmenter les capacités de défense intégrées du Maroc, 25 chasseurs F-16C/D Block 72 avec des munitions air-sol supplémentaires, en plus du soutien au maintien en puissance pour améliorer l’intégration des systèmes et la maintenance du cycle de vie des chasseurs».

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Pour autant, le Maroc se tourne également vers l’Est pour diversifier ses sources d’armes. Selon Defense News, le Royaume a signé plusieurs accords avec la Russie et la Chine pour des équipements militaires, notamment des missiles à courte et moyenne portée.

 
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