Activités royales

Discours Royal. Pas de croissance ni de développement sans eau et sans investissement

Par M. Amine

L’eau est à la base de toute vie ; toutes les activités humaines en dépendent. Sans aucune exception. C’est par ce rappel que le Souverain a commencé son discours d’ouverture de la 2ème année législative.

C’est un discours qui cible les priorités urgentes du Royaume et appelle à la déclinaison effective des politiques publiques. C’est aussi un message fort à la plupart de nos politiciens qui semblent s’enfermer dans la gestion courante. Le Souverain a ainsi soulevé deux dimensions déterminantes en matière de développement : l’une concerne les ressources hydriques et qui touche tous les secteurs, sans aucune exception, l’autre rappelant la nécessité de créer une nouvelle dynamique attractive aux investissements, aussi bien nationaux qu’internationaux.

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Les orientations du Souverain sont claires. L’urgence est dans la déclinaison accélérée et effective. « Nous avons créé de l’eau tout être vivant ». Véridique est La parole d’Allah. C’est par cette sublime phrase du Coran que le Souverain a entamé son discours. Sans eau, pas de vie, plus de vie. Le Maroc connait actuellement « la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies ». La quantité d’eau disponible actuellement au Maroc, par an et par habitant, équivaut à peine au 1/5 de celle qui l’était au début des années 1960. La situation des ressources hydriques est plus qu’alarmante. Elle est aujourd’hui au cœur des politiques publiques. Le Souverain rappelle les mesures urgentes prises pour y remédier dès le mois de février, dans le cadre du Plan de lutte contre les effets de la sécheresse, en vue de garantir la disponibilité de l’eau potable, soutenir les agriculteurs et préserver le bétail. Néanmoins, SM le Roi souligne bien que nous sommes face à un « phénomène structurel ». Outre les mesures conjoncturelles urgentes, le « Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027 » doit connaître un processus accéléré de déclinaison effective, quelle que soit l’évolution de la pluviométrie, au cours des prochains mois et des prochaines années. Il est question de consolider les acquis. 50 nouveaux barrages de grande et moyenne taille ont été érigés et 20 autres sont en cours. En outre, les projets basés sur les solutions alternatives telles que l’épuration des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer, devront connaître une accélération dans les réalisations. La question de l’eau est fondamentalement collective. « Le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel ». Cette situation nécessite un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et notamment une rupture avec toutes les formes de gaspillage et d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale ».

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A cet égard, les orientations du Souverain sont explicites pour une gestion optimale de l’eau. Ces orientations sont au nombre de quatre. La première est basée sur « le recours aux innovations et technologies nouvelles dans le domaine de l’économie de l’eau et de la réutilisation des eaux usées » ; la deuxième s’appuie sur « une exploitation rationnelle des eaux souterraines et à la préservation des nappes phréatiques » ; la troisième réside dans le caractère essentiellement multisectoriel de la question de l’eau ; et la quatrième invite à prendre nécessairement en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressources (…).

Le second volet, décisif en matière de développement, concerne le thème de l’investissement. Le Souverain rappelle qu’il s’agit de « l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs ». La priorité vise les investissements créateurs d’emploi et ayant un impact réel sur la qualité de développement. La nouvelle charte d’investissement doit contribuer à lever les obstacles pour une relance effective de l’investissement. Les centres régionaux des investissements doivent être le moteur dans le processus de création d’une nouvelle dynamique, tout en consolidant les acquis au niveau du climat des affaires.

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Le Souverain insiste, dans son discours, sur la nécessité de la mise en œuvre effective de la charte de déconcentration administrative et les autres mesures d’accompagnement telles que la simplification et la digitalisation des procédures. Le renforcement de la confiance est l’objectif principal de ce processus avec la responsabilisation de tous les intervenants. C’est notamment le cas du secteur bancaire et financier national qui se doit de « soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes, ainsi que les PME ». Tout en rappelant l’importance du potentiel dont dispose la communauté marocaine résidant à l’étranger, en matière d’investissement, le Souverain exhorte, à nouveau, le gouvernement à traduire les engagements des principaux secteurs concernés dans un « Pacte national pour l’Investissement ». Il s’agit d’un dispositif visant « à mobiliser 550 MMDH d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026 ».

Pour ces deux thèmes, l’eau et l’investissement, le Parlement a un rôle fondamental à remplir.

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