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Droits de l’homme : la bonne attitude

Le Maroc accueille, sur invitation royale, Navi Pillay la plus haute responsable des droits de l’homme au sein de l’ONU, stratégie qui ne peut être que gagnante. 

Nous l’avons écrit auparavant, la stratégie des ennemis du Maroc mettant l’accent sur la question des droits de l’homme en s’appuyant sur des ONG souvent partisanes ou peut informées a du plomb dans l’aile. On doit se féliciter de la nouvelle attitude de la diplomatie marocaine. Celle-ci est d’une fermeté sans faille face aux manœuvres orchestrées en sous main par Alger mais fait preuve d’une plus grande ouverture, dans la sérénité, vis-à-vis des organisations crédibles.

Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, a reçu mardi au Palais Royal de Casablanca, Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’Homme.

Au plus haut sommet de l’Etat, on décline cette stratégie de la manière la plus claire. Sa Majesté le Roi a invité Madame Navi Pillay, chargée des droits de l’homme à l’ONU pour une visite de trois jours au Maroc. Elle va y rencontrer le Souverain, le Chef du gouvernement, plusieurs ministres, les organisations indépendantes, le Conseil des droits de l’homme…etc. Elle pourra ainsi avoir l’information objective et exhaustive qui lui permet de se faire un jugement.

En même temps, toutes les ONG crédibles notent une collaboration beaucoup plus fluide des autorités marocaines. Il ne s’agit pas ici des pseudo-ONG dont les représentants incitent les populations à manifester, pour être témoins oculaires d’une bastonnade, mais d’ONG responsables qui peuvent être désinformées. Le dernier rapport d’Amnesty international met en avant les efforts du Maroc dans ce domaine, reconnaît que le recours à la torture n’est pas systématique, mais note que des cas existent. C’est un constat que font les militants marocains. S’il y a transition c’est parce qu’il y a impossibilité de passer du despotisme à l’état de droit en un jour.

Il était d’autant plus important de pacifier ces relations, qu’il est clair que les Etats sont très bien informés. Ils soulignent tous les efforts fournis par le Maroc dans sa construction démocratique en général et sur le dossier des droits de l’homme précisément. Les diplomates ne sont pas dupes, ils savent ce qu’il y a exactement derrière les tentatives d’extension du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. C’est quand même Washington qui l’a écarté en avril, alors qu’il y a un an sa représentante à l’ONU s’est laissée fourvoyer, avant que Sa Majesté ne remette les pendules à l’heure. 

Une seule voie : la crédibilité

Les mêmes ONG, plus ou moins critiques vis-à-vis de nous ont des difficultés à entrer à Tindouf. Mais elles se sont fait l’écho de la répression du mouvement des jeunes pour le changement. Mouvement réprimé sauvagement alors que toutes ses actions étaient pacifiques. La fondation Kennedy s’est distinguée par son silence ce qui la décrédibilise encore plus, puisqu’elle est cataloguée comme une organisation partisane au service du Polisario et de ses maîtres algériens.

Plus les rapports avec les ONG seront sereins, respectueux de leur indépendance mieux nous nous porterons. Car cette attitude permet l’écrémage en mettant out une nébuleuse qui fait de la désinformation, de l’intox de manière systématique quand il s’agit du Maroc.

La visite de Madame Pillay, le programme chargé de cette visite, qui intervient à l’initiative du Maroc, et non pas dans le cadre d’une mission de l’ONU est un pas très important.

Cette stratégie est la bonne parce qu’elle cherche à emporter la conviction, l’adhésion en dehors de toute propagande surannée. Nous avons tous conscience des avancées réalisées et du chemin qui reste à parcourir. Il n’y a aucun risque pour nous à ouvrir nos portes, nos documents à toute institution de bonne foi, puisque sûrs de notre fait.

Ce n’est pas le cas du voisinage. Cela nous rend plus audibles quand nous réclamons avec insistance au HCR et au Conseil de sécurité le recensement des réfugiés, puis l’application des conventions internationales sur leur droit à la libre circulation. La diplomatie marocaine est en train d’engranger des points grâce à une stratégie lucide. Cela se doit d’être reconnu. 

 
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