Business

e-Commerce: ce que cherchent les bailleurs de fonds

La recherche des capitaux pour un e-commerçant est un véritable parcours du combattant. Pour convaincre un investisseur, l’essentiel est de s’appuyer sur des modèles économiques solides et de connaître les règles du jeu du financement des sites marchands .

Le e-commerce ou commerce électronique a le vent en poupe! Des opérateurs aussi bien nationaux qu’internationaux l’ont compris depuis peu et ont commencé à investir davantage dans ce  genre d’activités. En effet, la prolifération qu’a connue ce type de sites au Maroc émane d’une «vraie mutation sociale pour ce qui est des habitudes de consommation, et de taux de pénétration  d’internet», explique Sami Louali, directeur général de Jumia Maroc, une start-up du groupe Rocket Internet, l’incubateur international de sociétés de e-commerce. Il est à noter que bien qu’embryonnaire  dans le Royaume, «ce business de sites demande un budget important, frôlant les 10 millions de DH», précise Eyass Shakrah, directeur général de Avito Afrique du  Nord et Moyen-Orient. C’est dire que la recherche de capitaux pour un site marchand est une étape-clé, dans son développement. Pourtant, en dépit du caractère crucial que  revêt la recherche de financement, il existe encore un énorme déficit de statistiques relatives au secteur. In fine, cela n’empêche pas les fonds d’investissement ou business angels d’avoir une idée précise  de ce qu’ils recherchent. Ont-ils ainsi des modèles de sites et des secteurs  d’activité qui sont porteurs à leurs yeux. Reste que les e-commerçants en quête de  financement n’intègrent pas toujours cette donne dans leur business plan.

Le recette qui séduit les investisseurs!

Concrètement, pour qu’un e-commerçant puisse augmenter ses chances  d’avoir de nouvelles sources de financement externe, il doit d’abord choisir un bon modèle économique. Dans ce sens «les sites d’annonces gratuites plaisent particulièrement aux investisseurs vu  qu’ils reposent sur un modèle à base de membres», souligne Jonas Nordlander, directeur général du groupe Avito. Les sites de distributions sont également un modèle qui  attire les bailleurs de fonds. Et pour cause, «ils bénéficient d’une approche commerciale basée sur la diversification des produits et à la compétitivité prix», confirme Sami Louali.  Autre facteur déterminant : le choix du secteur qui parait primordial dans la quête au financement. Car, « la position concurrentielle est un point majeur», assure Eyass Shakrah. Mieux vaut donc  investir un secteur de niche plutôt qu’un secteur bien développé mais « embouteillé. » La troisième étape dans la chasse aux bailleurs de fonds, réside dans la préparation  d’un dossier de présentation bétonné. «Ce dernier doit mettre en avant, l’importance de la rentabilité mais surtout la faiblesse du budget d’investissement », souligne un expert.  Enfin, il faut faire jouer la concurrence en déposant les dossiers de financement auprès de plusieurs fonds au Maroc et à l’étranger. 

 
Article précédent

Les taux des crédits immobiliers revus à la hausse

Article suivant

Inwi fait souffrir Maroc Telecom