Enseignement supérieur

Ecoles privées. Les “non reconnues” montent au filet

Au Maroc, plus de 80% des écoles privées ne sont par reconnues par l’Etat, bien que l’ensemble de leurs programmes soient accrédités. Un statut à part qui porte préjudice à leur image, ce qui a fait sortir leurs responsables de leurs gonds.

Les écoles supérieures privées, dites non reconnues, tirent la sonnette d’alarme face à leur déperdition, voire le risque de mettre la clé sous le paillasson pour certaines d’entre elles. Motif, cette image d’établissement d’enseignement supérieur en « infraction » vis-à-vis de ses étudiants et leurs parents lui fait perdre chaque année des effectifs considérables, relève L’Economiste dans son édition de ce lundi 19 septembre.

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« Nos écoles perdent en moyenne 20 étudiants chacune par jour. Avec de petits effectifs, beaucoup ne pourront pas ouvrir cette rentrée. Si nous continuons ainsi, des écoles disparaîtront entrainant évidemment des destructions d’emploi », déplore un membre de l’Association marocaine de l’enseignement supérieur privé (Amesup), cité par le quotidien. Pis, une décision vient de tomber tel un couperet sur les responsables de ces écoles. En effet, le Gabon, pays dont de nombreux étudiants boursiers suivent leurs études au Maroc, vient d’informer ces écoles « au statut à part » de la décision de l’Etat du Gabon de rediriger ses étudiants vers des écoles reconnues. Une mauvaise nouvelle qui a rendu plus compliquée et tellement risquée la situation de ces établissements.

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Les étudiants internationaux, en majorité des Sub-sahariens, constituent jusque-là un important garant à la continuité des écoles non reconnues par l’Etat. Aujourd’hui, cette ressource sur laquelle les responsables de ces établissements comptent pour compenser leurs pertes d’effectifs, semble n’être plus forcément acquise comme elle l’était auparavant. En principe, signale le journal économique, les étudiants internationaux n’exigent pas le label étatique, le diplôme de ces écoles étant parfaitement conforme à l’international. Par contre, pour les nationaux, « étatique » est synonyme du sésame qui donne accès à la fonction publique.

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Face à cette situation, les membres de l’Amesup sont décidés à prendre leur destin en main et lancer un dernier appel de détresse au ministère de tutelle ainsi qu’à l’Exécutif dans l’espoir de parvenir à des solutions, faute de quoi ils brandissent la menace d’organiser un sit-in.

 
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