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Économie : la peur de la récession

Les marchés boursiers sont très fébriles, le FMI revoit ses prévisions à la baisse, la récession se profile pour l’économie mondiale.

Marc Touati, économiste français disait « les marchés amplifient tout, ils vont trop haut, quand les perspectives sont bonnes et trop bas quand elles le sont moins », c’est peut être vrai, mais ils restent un indicateur et ils sont très fébriles en cette fin d’année. Le Fonds monétaire international, Institution sereine, a revu ses prévisions de croissance mondiale de 3,8 % à 3 %, ce qui est important, puisque l’on parle de l’économie mondiale. La Chine a elle aussi prévu un taux de croissance plus faible que ceux réalisés ces dix dernières années. Les pays d’Europe sont aussi très prudents, surtout avec les effets du Brexit et le refus du budget italien.

Les économistes craignent clairement une récession. Ils pointent du doigt la politique de Trump et le protectionnisme qu’elle est en train d’induire. Les guerres commerciales ne sont jamais bonnes pour les affaires. Les différentes sanctions contre des pays émergents ralentissent la croissance. Les différends entre la Maison Blanche et la réserve fédérale, font craindre un désordre monétaire qui amplifierait les risques de récession.

Mais la crainte la plus forte, est celle concernant l’éclatement de certaines bulles : Internet, l’immobilier dans certains pays et surtout la bulle financière. Car des économistes sérieux tirent la sonnette d’alarme. « Tout est redevenu comme en 2007 et une crise est au bout, si on ne s’y attaque pas maintenant », disent-ils en chœur.

En 2008, les États ont sauvé le système à coup de milliards de dollars, creusant leur propre endettement et recourant pratiquement à la planche à billets. Une nouvelle crise de la même ampleur serait insupportable pour des économies qui sortent à peine la tête de l’eau après dix ans de diète.

Par ailleurs, les politiques d’austérité menées ces dix dernières années pour réduire l’endettement des états, ont approfondi les inégalités sociales de manière dramatique, d’où l’émergence de conflits très durs et de courants populistes aux programmes perturbateurs.

C’est cette convergence de faits qui fonde le pessimisme ambiant. Les marchés anticipent une récession en 2019, le FMI une moins bonne croissance. Cela tombe, dans les deux cas, très mal pour des pays qui connaissent un chômage structurel important, comme la France.

Les pays du tiers-monde seront affectés au niveau de leur intégration à l’économie mondiale. Il est probable que les prix des matières premières reculent par exemple et que le tourisme soit impacté en cas de récession plus grave que prévu.

Le débat récent, est la preuve qu’on ne peut pas séparer l’économie de la politique. Quand les deux plus grandes puissances économiques adoptent des politiques protectionnistes, que l’Union Européenne se déchire et voit partir la Grande-Bretagne, que des conflits armés perturbent le marché du pétrole, cela impacte l’économie.

Les USA ont vécu sur des chiffres mirifiques ces dernières années. Un taux de chômage très réduit et un taux de croissance de 3 %. Une récession même maîtrisée, peut avoir raison de la popularité de Trump. Car les financiers accusent déjà sa politique étrangère d’être à l’origine de la crise.

 
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