Société

Edito. Un nouveau monde est en gestation

Humanisme ou barbarie ? Partis de l’Afrique et dispersés dans le monde, les groupes d’homo sapiens ont pu survivre et s’adapter à des conditions géographiques différentes, inventer leurs langues, leurs cultures, leurs modes de vie.…. Pendant longtemps, cette diversité, perçue négativement, a alimenté la violence, jusqu’à menacer l’existence même de tous les humains.

Le Royaume du Maroc, fruit de l’histoire, a bien perçu les tendances lourdes de l’évolution internationale actuelle et s’y prépare. Cette évolution n’est pas linéaire. Les deux dernières décennies ont été caractérisées d’avancées et de reculs. Lourdes sont les séquelles postcoloniales. Les résistances au changement sont fortes. Les ruptures sont difficiles. Mais non impossibles.

La crise sanitaire due au Covid-19 a fait fi de toutes les frontières et n’a épargné aucun secteur. Elle a surtout rappelé ce qu’il y a de plus élémentaire : l’être humain est l’acteur central, tout en étant la finalité du développement. Cette crise a été un moment extraordinaire de vérité au sein des nations et dans le monde. Presque tous les progrès scientifiques et techniques ont été mis à l’épreuve. C’est aussi le cas des valeurs humaines universelles consacrées par l’ONU.

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L’arrogance dogmatique de la doxa néolibérale a cédé la place au doute. Et voilà qu’en 2022, l’Europe si civilisée redécouvre l’horreur de la guerre et surtout le fait que « le ventre du monstre est toujours si fécond ». L’Europe a pris l’habitude de penser que cela n’arrive qu’aux autres. Cette horreur-là, d’autres peuples la connaissent depuis longtemps, et presque en permanence. L’indifférence de l’Europe, face à la guerre, dans le reste du monde, est synonyme de la « banalisation du mal » que la philosophe Hannah Arendt a consacrée. Pire, les victimes d’hier sont devenues aujourd’hui des bourreaux. Le sentiment de culpabilité a aveuglé l’Europe face à cette vérité si élémentaire.

Le concept de souveraineté ressurgit face à cette mondialisation libérale tant chantée comme « fin de l’histoire ». Pourtant, les défis actuels n’ont pas de frontières. Réchauffement climatique et terrorisme sont des phénomènes aveugles.

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Malgré ses moyens si modestes, le Maroc s’est depuis longtemps engagé à contribuer à l’émergence d’un avenir plus humain et durable, fondé notamment sur l’exploitation des énergies renouvelables et sur la promotion des valeurs humaines universelles dans le respect de la diversité culturelle. Les récentes rencontres internationales organisées au Maroc illustrent bien cette volonté. Même la victoire des Lions de l’Atlas a eu un rayonnement international. Le sport est d’abord une source de fraternité entre les peuples. Le bébé n’a pas été totalement étouffé par l’eau sale du bain. Passagère est l’émotion. Durable est la passion. Gagner un match de foot, voire la Coupe du monde, peut annoncer la victoire au grand match, celui de la lutte contre la pauvreté et l’injustice sociale, pour le développement et la paix.

 
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