Politique

Elections professionnelles. Prémices d’une nouvelle carte politique

Les résultats des élections aux chambres professionnelles ont été annoncés la nuit du 6 au 7 août. En nombre de sièges, le RNI est arrivé en tête, avec 638 sièges sur 2230 sièges, raflant ainsi 28,60% du total.

D’après le ministère de l’intérieur, la campagne électorale s’est généralement déroulée dans de bonnes conditions. Au total, 12.495 candidatures ont été déposées pour pourvoir 2.230 sièges lors de l’élection des membres des chambres professionnelles, soit une moyenne nationale de presque six candidatures pour chaque siège, en hausse de 7,27 %, par rapport au scrutin de 2015.

«Ces élections ont été marquées par la participation de 882.736 électrices et électeurs, soit 47,24 % du corps électoral professionnel, contre 43 % en 2015», a dit le ministre.

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Par rapport à 2015, le RNI a réalisé une performance de 95,70%. C’est presque le double. Il est suivi du PAM qui, au contraire, avec 363 sièges, a connu un recul de 11%, par rapport à 2015. En 3ème position, le Parti de l’Istiqlal a réalisé un score de 360 sièges, progressant symboliquement avec une petite hausse de 2,5%. Pour le Mouvement Populaire, la baisse est plus importante. Ce parti passe de 202 à 160 sièges, soit une chute de 20,80%.

L’USFP continue à glisser vers le bas, passant de 163 à 146 sièges. C’est aussi le cas de l’Union Constitutionnelle et du PPS qui passent en dessous de la barre des 100 sièges. Les Sans appartenance politique (SAP), en 4ème position, au niveau national, connaissent une petite progression, passant de 258 à 271 sièges, soit + 5%.

Mais la grande surprise de ces élections est sans doute la dégringolade du PJD qui frôle la catastrophe, en fait déjà annoncée au mois de juin lors des élections des représentants des salariés. Ce parti, actuellement au gouvernement, est passé de 196 sièges à 49 sièges, soit une chute vertigineuse de – 75%. Là, il n’y a pas de quotient électoral pour justifier cette dégringolade. Certes, des irrégularités ont été détectées dans certaines régions.

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Mais la justice a été très réactive. Ce sera aussi l’occasion de donner des signes forts aux partis politiques qui, en général, ont besoin d’un choc interne pour sortir du sommeil et jouer leur véritable rôle d’encadrement et de mobilisation des citoyens autour de projets et de programmes. Cette dynamique est indispensable aux grands chantiers de développement annoncés au plus haut sommet de l’Etat.

Dans l’immédiat, le défi est de convaincre les jeunes et les femmes à participer au grand rendez-vous électoral du 8 septembre. La progression de la participation des femmes aux élections des chambres professionnelles permet d’être plus optimiste. En effet, les candidatures déposées par des femmes ont permis une progression importante représentant 4,5 fois le nombre enregistré en 2015. Ce nombre a atteint 3.055, soit 24,45 %, des candidatures déposées, contre 653 femmes seulement en 2015 (5,6 %). Le nombre de femmes candidates élues a atteint 171 candidates, soit un taux de 7,67 %.

 
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