Tabacs

L’émirati EMID gèle son projet d’usine de tabacs au Maroc

Annoncé dès 2013 par l’émirati Al Rashideen International Holding Company, le projet d’une nouvelle usine de tabacs au Maroc tarde à voir le jour plusieurs années après.

Il semblerait que la société Al Rashideen International Holding Company (un groupe qui détient l’exclusivité de la distribution des produits de Philip Morris International dans plusieurs pays arabes) ait gelé le projet d’une nouvelle unité de tabacs au Maroc. Il se pourrait bien que cette première unité industrielle du genre après la fin du monopole de la Société Marocaine des Tabacs (ex-Régie des Tabacs), filiale du groupe britannique Imperial Tobacco, sur la fabrication de cigarettes au Maroc, ait été reportée aux calendes grecques !

Il faut dire que les pouvoirs publics n’ont cessé de relancer le groupe Al Rashideen pour la concrétisation de cet engagement qui avait été déterminant lors de l’octroi à sa filiale marocaine EMID (Emiratie-Marocaine pour l’Industrie et la Distribution) d’une licence de distribution de tabacs six ans plus tôt. Et après plusieurs tergiversations, EMID avait rasséréné sur ses intentions d’investissement au Maroc en annonçant en 2017 avoir sécurisé le foncier à travers la «formalisation de son engagement à acquérir un terrain de plus de 60.000 m² à la plateforme industrielle de Tanger Automotive City». Pourtant, plus de deux ans après cette énième sortie médiatique, rien n’a été fait pour sortir de terre l’usine en question qui devait coûter quelque 700 millions de dirhams (pour sa seule phase I), créer plus de 250 emplois directs et être en bonne partie orientée à l’export.

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Selon des sources proches du dossier, le groupe Al Rashideen qui est fortement exposé capitalistiquement en Algérie où il avait pris part à la privatisation de l’ex-Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), aurait finalement décidé de geler son investissement marocain, le temps de voir plus clair dans les développements en cours chez notre voisin, qui demeure son principal marché au Maghreb jusqu’à présent. Affaire à suivre !

 
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