Administration

Entreprises publiques : les détails du nouveau business model

Les Entreprises et établissements publics (EEP) vont subir une profonde réforme. L’objectif est de les doter d’un nouveau business model qui va, entre autres, leur permettre d’améliorer leurs performances, gagner en efficacité pour mieux contribuer à la croissance économique du Royaume.

La réforme des Entreprises et Etablissements publics est sur les bons rails. Selon Abderrahmane Semmar, Directeur des entreprises publiques et de la privatisation au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, qui s’est récemment confié à la MAP sur le sujet, le secteur des EEP occupe une place importante dans le processus de développement socio-économique du pays, en relation notamment avec ses apports en termes d’investissements stratégiques, d’infrastructures, de services publics et de rayonnement du Maroc à l’échelle régionale et internationale. Le Directeur des entreprises publiques et de la privatisation a aussi fait remarquer que ces EEP souffrent de dysfonctionnements et de fragilités qui entravent leur développement et limitent leurs performances.

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« De ce fait, le développement de la contribution des EEP à la croissance économique du pays et à sa dynamique de développement nécessite des ruptures en termes de dimensionnement de ce portefeuille, de son pilotage, de sa gouvernance et de suivi de ses performances », a-t-il souligné. La réforme en cours vise donc à revoir les modèles économiques de certains EEP afin de renforcer leur rendement, la qualité de leurs services et l’optimisation de leurs relations financières avec l’État. D’ailleurs, le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, a récemment précisé que les missions attribuées aux EEP s’inscrivent désormais dans une vision globale, durable et intégrée du développement socio-économique, s’orientant de plus en plus vers de nouveaux business modèles porteurs de valeur ajoutée. « A cet égard, le portefeuille public n’est plus considéré comme une sphère homogène et ses maux n’appellent pas les mêmes remèdes. Ainsi, nous distinguons entre deux grandes catégories, à savoir, les EEP commerciaux et ceux n’ayant pas de vocation commerciale », détaille Abderrahmane Semmar.

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Dans le détail, la gestion stratégique des EEP commerciaux sera confiée désormais à une Agence nationale dédiée qui se chargera de valoriser le patrimoine de l’État, de défendre ses intérêts en tant qu’actionnaire et d’assurer une reddition sur les performances des EEP composant son périmètre. On apprend aussi qu’à ce niveau, la fonction de l’État actionnaire permettra de dynamiser et de professionnaliser la gouvernance de ces entités et de déployer des solutions à même d’améliorer l’efficacité et la création de la valeur ajoutée par les EEP commerciaux. Et en ce qui concerne les EEP non commerciaux, l’efficacité de leurs actions et la réduction de leur dépendance envers le BGE seront recherchées à travers, notamment, la revue de leurs modèles et de leurs missions, en veillant à une bonne adéquation qualité/coût de service. De même, cette revue des missions aboutirait à la liquidation/la dissolution des entités dont la mission n’est plus opportune avec réintégration de certaines missions aux ministères concernés ainsi qu’au regroupement de certains EEP dont la mission serait justifiée mais nécessitant des synergies.

 
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