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Europe : le Brexit risque de faire perdre 1,2 million emplois

Un Brexit « dur » pourrait coûter 1,2 million emplois à l’Europe, selon les projections d’une nouvelle étude sur les conséquences économiques du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), réalisée par des économistes de l’Université belge de Louvain (KUL).

Il ressort de ces prévisions, publiées jeudi, que le scénario d’un Brexit « dur » risquerait de faire disparaître 42.390 emplois en Belgique, 526.000 au Royaume-Uni et 1,2 million dans l’ensemble de l’UE. Dans le cadre de cette étude, les économistes Hylke Vandenbussche, William Connell et Wouter Simons ont comparé les conséquences sur le marché de l’emploi dans un Brexit « dur » et « doux » (soft).

Dans le scénario d’un Brexit doux, les tarifs douaniers entre le Royaume-Uni et les 27 resteraient nuls mais il existerait des obstacles non-tarifaires aux échanges commerciaux, comme c’est le cas avec un pays comme la Norvège. Dans le scénario d’un Brexit dur, des droits de douane seraient réinstaurés au niveau prévu dans le cadre des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les économistes louvanistes évaluent l’ampleur des destructions d’emplois dans un Brexit doux et dur pour l’UE27 à respectivement 284.000 et 1,2 million d’emplois, alors que le PIB baisserait de 0,38 à 1,54%. En chiffres absolus, les grands pays comme l’Allemagne subiraient le contre-coup le plus important mais en termes relatifs, ce sont l’Irlande, Malte, les Pays-Bas et la Belgique qui auraient le plus à perdre. Pour la Belgique, les pertes d’emplois pourraient aller de 10.000 à 42.000, avec un recul du PIB pouvant atteindre 0,58 à 2,53%. C’est l’industrie alimentaire qui serait la plus touchée, selon les conclusions de l’étude.

Pour le Royaume-Uni, les pertes d’emplois iraient de 140.000 à 526.000 unités, sans compter que le PIB pourrait se contracter de 1,21 à 4,48%, estiment les auteurs de l’étude. Les négociations se poursuivent entre Londres et l’Union européenne sur les modalités de sortie du Royaume-Uni de l’UE (Brexit) à la date butoir de mars 2019, décidée par les Britanniques lors du référendum de juin 2016. Elles butent notamment sur trois questions de discorde: la facture que devra honorer le Royaume-Uni en quittant l’Union, le sort des citoyens européens sur le sol britannique et l’avenir de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord.

 
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