Banque mondiale

Ferid Belhaj : « Il y a aujourd’hui une attente de la population à un autre type de dynamisme »

Le Maroc mène, depuis quelques mois, une réflexion sur l’implémentation d’un nouveau modèle de développement qui va lui permettre d’accéder à un nouveau palier de croissance économique. Une situation que la Banque mondiale suit de très près. Pour Ferid Belhja, Vice-Président de la Banque mondiale pour la région MENA, en visite actuellement au Maroc, cette démarche entamée par le royaume est une bonne initiative.

« Le Maroc a fait beaucoup de réformes ces dernières années. Mais, il y a encore des efforts à faire », tel est le message porté par le Vice-Président de la Banque mondiale pour la région MENA. Nouveau modèle de développement, soutien aux PME, Emploi… Ferid Belhaj, accompagné du nouveau Directeur Maghreb de la Banque mondiale, Jesko Hentschel, a évoqué une panoplie de sujets en marge d’une rencontre tenue le 14 novembre à Rabat. Verbatim.

Soutien aux PME

« La question du soutien à la PME, qui représente l’épine dorsale de l’économie marocaine, date de plusieurs années maintenant. Certes, les choses avancent ici et là, mais si la question est toujours posée, c’est qu’il y a quelque chose qui n’est pas encore complètement en place »

Urgence «Emploi »

« Il y a aujourd’hui dans la région une attente de la population à un autre type de dynamisme. Il y a une urgence palpable. La région MENA est ouverte au business, et le potentiel est là. Mais dans le même temps, nous voyons la rue algérienne, la rue libanaise, la rue égyptienne, la rue irakienne dans une effervescence. Cela veut dire qu’il y a des gens qui disent que les efforts mobilisés ne sont pas suffisants. Si on continue en termes démographique sur la base actuelle, d’ici 2050 il y a aura 300 millions de jeunes qui seront demandeurs d’emploi dans la région MENA. C’est énorme. Et c’est pour cela que des réformes doivent être entreprises »

Sur le nouveau modèle de développement du Maroc

« Lorsque le printemps arabe s’est déclenché, il y a eu une réflexion au sein de la Banque mondiale. Nous avons à l’époque regardé ce qui s’est cassé pour donner lieu à ces mouvements. L’une des choses que nous avons identifiées, c’est ce qu’on a appelé le vieux contrat social. C’est un contrat social qui a été signé tacitement entre les gouvernants et les citoyens au-lendemain des indépendances. Aujourd’hui, il est primordial de mettre en   place un nouveau contrat social à travers une série de réformes sur les plans politique, social et économique et une politique de compensation qui cible les populations les plus vulnérables. Ce nouveau contrat social doit être au cœur du nouveau modèle de développement du Maroc ».

 
Article précédent

Israël : le sang, argument électoral

Article suivant

Hamza Debbarh veut démocratiser l’accès aux métiers IT