Politique

Élections régionales. Fès-Meknès. Mohand Laenser out

Le Mouvement Populaire (MP), connu principalement pour sa présence dans le monde rural et sa défense de la cause Amazigh, glissera-t-il vers l’opposition, aux côtés du PJD ?

Contrairement à d’autres anciens partis qui ont pu réaliser une importante progression dans les résultats des élections législatives du 8 septembre, le MP, en 5ème position, n’a pu obtenir que 28 sièges, soit cinq sièges de plus qu’en 2016, arrivant ainsi en 5ème position, loin après l’Istiqlal (81 sièges) et l’USFP (34 sièges) qui ont respectivement progressé de 38 sièges et de 15 sièges. Au niveau de la région de Fès-Meknès, le secrétaire général (SG) des harakis risque même d’être détrôné de la présidence du conseil régional.

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L’alliance tripartite (RNI, PAM et Istiqlal) a déjà tracé les contours de la nouvelle carte politique aux niveaux national et régional. Bien qu’étant un « allié potentiel de tous les gouvernements », le MP risque d’en payer les frais. En effet, dans la région de Fès-Meknès, le MP n’a pu remporter que 7 sièges (5 sièges, en 2015) dans une assemblée de 69 conseillers. En 2015, la nomination de Laënser a été gagnée grâce à l’appui du PJD qui est cette fois-ci minoritaire, avec 2 sièges, alors qu’il était, en 2015, en 2ème position, avec 15 sièges.

Aujourd’hui, avec le soutien du RNI et du PAM, c’est Abdelouhad Ansari, ancien bâtonnier du barreau de Meknès, qui est pressenti à la succession de Mohand Laënser, SG du MP. Ce coup dur ne sera certainement pas digéré facilement par les harakis et pourrait les pousser vers l’opposition, aux niveaux national et régional.

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Dans la région Fès-Meknès, l’alliance tripartite (RNI, PAM et Istiqlal) cumule 46 sièges sur 69, soit 66,66% du total, une majorité qui devra permettre au nouveau conseil régional la poursuite tranquille d’un programme très ambitieux, déjà entamé (2015-2021), avec 556 projets et un investissement global de 18 MMDH.

Au sein du MP, cette évolution sera certainement favorable aux mécontents qui attendent l’occasion pour remettre sur table l’urgence du renouvellement et du rajeunissement des dirigeants harakis.   

 
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