Tribune

Fête du Trône : Afrique, le chemin balisé par Sa Majesté

Ce 24 février 2014, que d’émotion dans cette salle de conférence d’Abidjan. SM le Roi Mohammed VI, dans son discours adressé aux participants du Forum Economique Maroc-Guinée, venait de transformer en concept, ce qui sur le terrain était le modèle de coopération Sud-sud prôné et développé par le Maroc avec ses autres partenaires africains depuis quelques années.

Ce modèle qui est la déclinaison opérationnelle de la Vision Royale Africaine initiée depuis 2000, a été construit sur la durée, brique par brique, dans une vision durable et de coopération à long terme. Que d’actes posés depuis les premières visites d’exploration jusqu’à la récente adhésion à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ainsi, les premières visites en Afrique de l’Ouest et Centrale de 2000 à 2005 ont ouvert les yeux de l’entrepreneur marocain sur le continent africain, sur ces pays qu’on ne citait que pour leurs maladies endémiques ou guerres tribales, ces pays où, pourtant, leur souverain passait des séjours prolongés, quelquefois privés. Ces pays où SM est toujours très bien accueilli par les populations et où il semble se sentir si bien. En embarquant dans ses déplacements certains champions nationaux, SM a été le révélateur du potentiel de l’Afrique pour ces entreprises. Cet engagement du Souverain a également poussé les différents opérateurs publics d’appui aux entreprises dans leur développement à l’international, à s’intéresser progressivement au continent en multipliant les missions jusqu’aux caravanes de l’export de Maroc Export.

À partir de 2010, la diplomatie économique marocaine en Afrique a pris une nouvelle dimension dans les Tournées Royales et est devenue un axe prioritaire, impliquant de plus en plus d’entreprises et surtout de manière institutionnelle, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). Le co-développement, axe majeur de notre coopération Sud-Sud avec nos partenaires africains, s’est traduit concrètement en conventions, impliquant des entreprises marocaines directement dans la réalisation de projets stratégiques de développement : logements sociaux, électrification rurale, numérique, routes, barrages, assainissement, irrigation, etc. Nos entreprises ont ainsi bénéficié du chemin balisé par le Souverain à travers Sa Vision, et de la crédibilité découlant du modèle que représente désormais le Maroc sur le continent. En effet, toutes les politiques menées dans le pays durant les quinze dernières années, ont permis de mettre le Maroc en orbite vers l’émergence et de devenir une vitrine continentale dans tous les domaines qui constituent des défis majeurs pour les différents pays africains : Énergie, infrastructures, immobilier, agriculture, tourisme, etc. Cette vitrine donne tout son corps à l’expression « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique », avec des relations basées sur du pragmatisme et de l’efficacité.

La dimension humaine adossée au modèle de développement que nous prônons, opérationnalisé à travers l’Initiative nationale de développement humain (INDH), partagé à travers les projets socio-économiques portés par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, ont donné du vrai sens sociétal à notre forme de coopération Sud-Sud où les fruits de la croissance Africaine doivent revenir aux citoyens du continent. Grâce à la Vision Royale et à cette construction progressive déclinée en concept dans le discours d’Abidjan, le Maroc, à travers ses entreprises, est devenu aujourd’hui le premier investisseur africain sur le Continent.

Mais, la plus grande réussite de SM dans son engagement sur le continent, n’est pas tant la position économique du Maroc ou de ses entreprises en Afrique, ni le nouveau regard des Marocains sur leur continent, mais de mon point de vue elle est plutôt dans le changement de regard que portent les Africains sur le Maroc et les Marocains : il est désormais indiscutable aux yeux de tout citoyen du continent, que le Maroc est définitivement et totalement africain.

Par Abdou Souléye Diop, président de la Commission Afrique et Sud Sud de la CGEM

 
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