Energie renouvelable

Filière éolienne au Maroc : l’Operating & Maintenance (O&M) toujours accaparé par les acteurs étrangers

Alors que le Maroc cherche à développer une filière intégrée en énergie éolienne, un maillon important manque toujours au dispositif.

Si les accords d’offset industriel ont permis à notre pays de s’ériger en fabricant de pales d’éoliennes (grâce à un partenariat industriel avec le groupe Siemens), toute la maintenance des parcs éoliens développés à grand coups de milliards d’euros aux quatre coins du Maroc, est aujourd’hui accaparée par des opérateurs étrangers. Et il semblerait que cette brique importante ne soit même pas aujourd’hui dans les radars des dirigeants marocains, alors qu’elle occasionne une sortie de devises estimées à près d’un milliard de dirhams par an !

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C’est dire que dans certaines activités, à l’instar des services énergétiques, la composante de maintenance et exploitation est d’autant plus lucrative que les métiers industriels et/ou d’intégration eux-mêmes. Et ce chiffre d’un milliard de dirhams ira crescendo avec le plan ambitieux du Maroc de doubler (au moins) à horizon 2030, la capacité de production d’électricité à base d’énergie éolienne (soit entre 2000 et 2500 MWc) ;

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Aussi, après les premières pales d’éoliennes Made in Morocco livrées à l’occasion du chantier de la ferme éolienne de Taza (projet développé par le duo EDF Énergies Renouvelables et Mitsui), on espère voir l’arrivée d’un opérateur marocain sur le créneau de l’O&M des parcs éoliens et se faire un peu de place dans un marché aujourd’hui dominé par des acteurs étrangers tels NOMAC (filiale d’Acwa Power), Genba Wind Services et Rodina.   

 
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