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Fin d’un règne mouvementé et incertitudes sur l’avenir politique

A six mois de l’élection présidentielle, c’est le flou total, la guerre des communiqués fait rage entre les différents clans. Cette situation est alarmante pour les responsables des partis politiques.

En ce qui concerne le dernier remaniement ministériel, les observateurs de divers horizons sont unanimes, les hommes du président ont pour mission de préparer un 4eme mandat, mais sous une autre forme. Ce remue ménage à haut niveau fait dire à un responsable d’un parti politique que «  le système politique en place depuis 1962 est en phase terminale ».

 Un remaniement et des lectures…

Ce large remaniement n’a pas laissé la classe politique indifférente comme d’habitude et pour cause, c’est la première fois que le président ose remanier les services en transférant certaines prérogatives du DRS aux Tagarins. Le service de police judiciaire du DRS est désormais confié à la gendarmerie nationale. Pourquoi une telle précaution? Ce coup d’éclat aura bien des retombées, le puissant Général Toufik ne se laissera certainement pas faire. Le clan présidentiel a agi en prévision de l’échéance 2014 et veut se prémunir contre de mauvaises surprises des services du DRS qui ont «dépoussiéré» le dossier de la Sonatrach.

Ce remaniement est d’autant plus étrange : le président n’ a pas hésité a sacrifier des ministres FLN , les nouveaux ministres sont tous des proches du clan présidentiel, désignés par Saïd Bouteflika pour une unique mission, encadrer l’élection présidentielle de 2014. En nommant Taieb Louh, ministre de la Justice et Taieb belaiz, ministre de l’Intérieur, le message du président est on ne peut pus clair, remodeler le clan de l’ouest  (les deux ministres sont natifs de la même localité frontalière de Béni Boussaid et Msirda, à quelques encablures de la frontière algero-marocaine). L’ex-chef de la diplomatie  Mourad Medelci est nommé à la tête du Conseil constitutionnel. On peut affirmer que le pouvoir en place n’a rien laissé au hasard.

 Inquiétude de la classe politique

Pour le secrétaire national à la communication du RCD, «  la conjoncture actuelle appelle à un sursaut patriotique pour faire échec à un scénario diabolique qui a mené à un état clanique, tribalisé par un pouvoir mafieux qui ne cherche que le maintien de la rente et des privilèges et a mis la nation en péril  ». Même  inquiétude chez Jil El Jadid, qui dans un communiqué, indique que « les changements structurels opérés par le président de la république dans l’armée et le DRS, le gouvernement, le Conseil constitutionnel et l’administration ne sont que le prolongement d’une opération planifiée pour maintenir en place le système».

Quant au parti islamiste, le MSP, qui ne fait plus partie de l’alliance présidentielle, son président Abderazak Mokri lance un sérieux avertissement à Bouteflika. Il appelle ce dernier « à prendre parti pour le bénéfice du pays et non d’une caste ou d’un clan. L’histoire ne lui pardonnera pas s’il laisse l’Algérie entre les mains d’une secte de corrompus». On aura remarqué l’étrange silence du FFS, premier parti d’opposition qui a toujours milité pour un changement radical.

 Une présidence à vie

Selon un ancien haut fonctionnaire, «le dernier verrou vient de sauter, c’est un long corridor pour une présidence à vie ». Cette information donnée par un quotidien à grand tirage, confirme si besoin est, que les jeux sont pratiquement faits. Une élection présidentielle est à exclure, le mandat présidentiel sera prolongé à la faveur d’un septennat qui passera par la révision (encore une fois)  de la Constitution.

 
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