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Flexibilité du dirham : ce qu’il faut savoir

C’est le sujet du moment. La réforme du régime de change, qui vise à passer à un taux de change flexible, prendra 15 ans pour être exécutée. Actuellement, le Maroc adopte un régime de change fixe où Bank Al-Maghrib fixe le cours de change.

  • Qu’est ce qui va changer ?

Actuellement, le dirham est rattaché à l’euro (60%) et au dollar (40%). La bande de fluctuation, établie par Bank Al-Maghrib, est de 0,6%. Ainsi, le dirham évolue de +0,3% ou -0,3%.

La réforme prévoit le passage à un régime de change flexible, c’est-à-dire que le taux de change sera fixé par l’offre et la demande, et non pas par la banque centrale. La marge de sécurité disparaîtra aussi.

Le passage au nouveau régime se fera graduellement ; en élargissant la bande de fluctuation. Saâdeddine El Othmani, Chef du Gouvernement, a précisé qu’il sera de 5% (± 2,5%).

  • Cette transition se fera-t-elle sans douleur ?

Selon Abdellatif Jouahry, Wali de Bank Al-Maghrib, le nouveau régime n’aura pas comme conséquence la dévaluation du dirham. « L’économie marocaine repose sur l’agriculture. Ce n’est pas compatible avec le régime de change flexible qui demande une économie industrielle », relève pour sa part l’économiste Mehdi El Fakir, qui souligne néanmoins la bonne dynamique des filières aéronautique et automobile. Pour Zouhair Lakhyar, professeur à l’Université Hassan 1er de Settat, il faudra aussi prendre en considération l’inflation importée. « Le Maroc sera directement affecté par la hausse des prix opérée chez ses partenaires commerciaux ; en particulier sur les produits de consommation et d’énergie. La hausse des prix ne va pas impacter uniquement les produits, mais aussi les secteurs qui s’y rapportent », explique-t-il.

  • À qui va profiter le nouveau régime ?

Au tourisme car la destination Maroc deviendra plus abordable ; et l’export puisque les prix des produits locaux seront moins chers. Aussi pour les Marocains résidant à l’étranger puisque la valeur du dirham va baisser, ce qui va indirectement profiter  à l’économie ; le transfert des devises représentant 7% du PIB national.

 

 
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