Investissement

Forum Euromed Capital à Casablanca J .P. Raffarin : « Le Maroc a une identité intercontinentale »

L’association Europe Capital  a inauguré aujourd’hui son 5e forum à Casablanca en présence d’un grand nombre de personnalités du monde de la finance. Forte de ses dix  années d’existence  et  de ses 450 membres inscrits représentant 15 nationalités, cette association a placé sa rencontre sous le symbole du « partage de la croissance ». Le président de son  conseil de surveillance  s’est félicité de la présence des personnalités et a annoncé que les deux demi-journées de la rencontre enregistreront 55 interventions.

Lors du premier panel consacré au partage de la croissance, J .P. Raffarin, ancien premier ministre français et toujours détenteur de plusieurs mandats et hautes responsabilités,  a exprimé son vrai bonheur de se retrouver à Casablanca. Le Maroc est, d’après lui, dans une communauté de destin avec la France. Sa position géographique et politique lui donne une identité intercontinentale. Tout en faisant référence au climat morose qui enveloppe le monde, M. Raffarin a affirmé que s’il y a une crise de la croissance, il y a aussi une croissance des crises. Ce sont les politiques publiques qui constituent la première arme contre le terrorisme. La vision qui doit guider l’action est celle qui cherche à s’adapter à la mondialisation au lieu de la changer. Le partage doit se faire à travers  trois niveaux. Un partage à l’amont au niveau de l’accès au savoir, un deuxième au niveau des projets et un troisième portant sur  l’investissement.
Mohammed Kettani a mis l’accent, lors de son intervention, sur l’option prise par Attijariwafa  pour conforter  les passerelles nécessaires entre le capital et l’entreprise. Il a noté que le continent africain doit être regardé autrement. La croissance est réelle en Afrique pour ceux qui ont choisi d’investir et de cibler ceux qui ont été délaissés par le secteur bancaire local. « Nos préjugés sont nos grands ennemis ». Les activités financées par Attijariwafa dans les pays subsahariens sont  rentables et leur niveau de croissance a atteint les deux chiffres. Les acteurs politiques et certaines institutions multilatérales déforment la réalité de l’Afrique et amplifient le niveau des risques  pour l’investisseur. S’il est vrai que l’accès au capital reste une difficulté pour les TPE et pour les PME, il est indispensable d’aller vers le développement des produits qui accroissent l’épargne et permettent de développer le marché des capitaux.

 
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