Hydrocarbures

La Libye s’oppose au projet de gazoduc transsaharien porté par l’Algérie

Le projet de pipeline transsaharien qui intègre l’Algérie, n’est pas au bout de ses peines. Le ministre du Pétrole et du Gaz, Mohammed Ahmed Aoun, a annoncé avoir soumis au gouvernement d’union nationale une option au tracé du projet de gazoduc transsaharien, qui va pomper le gaz du Nigeria vers l’Europe, en passant par le Niger et la Libye.

En Libye, le pétrole et le gaz sont des éléments vitaux. Lors d’une conférence de presse, le 25 septembre dernier, son ministre du Pétrole Mohamed Aoun a annoncé qu’il a commandité et transmis au gouvernement d’Union nationale de son pays une étude proposant une option au projet de gazoduc transsaharien initié par l’Algérie pour approvisionner l’Europe en gaz à partir des ressources gazières du Nigéria.    

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D’après le canevas prévu par la Libye, le nouveau tracé démarrerait du Nigéria, traverserait le Niger puis son avant de rallier l’Europe. Une voie qui s’oppose à celle du projet du projet du gazoduc transsaharien qui devrait relier le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel vers l’Europe. En d’autres termes, le scénario envisagé par les autorités libyennes à travers le projet de gazoduc Nigéria-Libye, exclurait tout simplement l’Algérie.

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Quoi qu’il en soit, aussi bien pour  le projet de gazoduc transsaharien que celui du projet de gazoduc Nigéria-Libye, ils auront à surmonter tout au long de leur tracé de multiples défis sécuritaires. Avec la montée en puissance depuis 2006 des mouvements terroristes tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ainsi que l’accroissement des violences dans le delta du Niger, ces projets semblent difficile à réaliser dans le court terme. Ils devront traverser des zones non sécurisées, depuis le delta du Niger où les installations d’extraction d’hydrocarbures font face à des opérations de sabotages chroniques, en passant par le Nord du Niger où sévissent les rebelles touarègues et les organisations terroristes, avant d’atteindre le désert algérien connu pour être un sanctuaire de groupes criminels et terroristes.

 
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