Hydrocarbures

Gaz naturel. Les actifs gaziers de Chariot Oil and Gas, un potentiel pouvant couvrir au moins 15 ans les besoins du Maroc

La compagnie britannique d’exploration gazière vient de revoir à la hausse la quantité de gaz qu’elle pense disponible au niveau de son gisement « Anchois-2 » situé au large de Larache. Une étude indépendante, basée sur les résultats du forage de puits, a relevé 9,98 milliards de m3 de réserves de gaz.  Selon Younes Maamar, fondateur de EONE et administrateur indépendant à Londres de Chariot, par ailleurs ex-DG de l’Office national de l’électricité (ONE), « cela veut dire que ce champ peut couvrir au moins 15 ans de nos besoins ».

Aujourd’hui, le Maroc doit importer la majeure partie du gaz qu’il utilise, car la production actuelle est infime. Environ 70 % de la production nationale est produite par SDX Energy PLC. Mais d’autres sociétés cotées comme elle à la bourse de Londres comme Sound Energy PLC, Chariot Oil and Gas et Predator Oil and Gaz Holdings PLC, ont l’intention d’augmenter considérablement la production du gaz du Maroc, de répondre à la demande intérieure et d’exporter potentiellement l’excédent vers l’Europe.

Si Sound Energy s’apprête à exploiter commercialement ce qui est jusque-là la plus grande découverte de gaz jamais réalisée dans le Royaume (près de 400 millions de mètres cubes par an de gaz naturel supplémentaires à partir de son gisement de Tendrara qu’elle exploite dans l’Est du Maroc), sa compatriote Chariot Oil and Gas, propriétaire du champ gazier d’Anchois, situé au large de la côte ouest du Royaume (au niveau de Larache/Lixus) s’efforce de faire de ce gisement découvert par Repsol SA en 2009 le premier développement gazier offshore du pays.

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Fin mars, Chariot Oil and Gas avait livré les résultats d’une analyse post-forage relative à la découverte gazière d’Anchois-2 située sur sa licence Lixus.  Aussi, le 20 juillet, la junior britannique a rendu publics les résultats d’une évaluation du potentiel des actifs gaziers qu’elle détient au Maroc. Une étude indépendante, basée sur les résultats du forage du puits d’exploration Anchois-2 situé sur la licence en mer Lixus, qui porte à 637 milliards de pieds cubes (Bcf), les ressources contingentes 2C contenues dans le champ gazier d’Anchois, contre 361 milliards de pieds cubes précédemment. Ceci représente une hausse de 76 % sur le périmètre pendant que les ressources gazières potentiellement récupérables sur le bloc sont d’environ 4,6 mille milliards de pieds cubes (Tcf). L’étude intègre également les possibilités d’exploiter les ressources gazières de la licence offshore Rissana. Le potentiel de la concession, obtenu par Chariot fin février 2022, est chiffré à plus de 7.000 milliards de pieds cubes de ressources prospectives 2U. « Ce rapport d’évaluation indépendant confirme qu’après le forage d’Anchois-2, nous disposons d’une base de ressources croissantes à partir de laquelle nous pouvons accélérer notre développement gazier vers des flux de trésorerie importants », a souligné Duncan Wallace, directeur technique de Chariot. 

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Une annonce qui n’a pas laissé insensible Younes Maamar, fondateur de EONE et administrateur indépendant à Londres de Chariot depuis décembre dernier, par ailleurs ex-DG de l’Office nationale de l’électricité (ONE devenu ONEE) de 2006 à 2008. Celui qui est lié également à la filiale marocaine de la compagnie britannique d’exploration gazière par un contrat de conseil, a, via un post linkedin, mieux expliqué la portée d’une telle découverte. « Le rapport indépendant de certification des réserves en gaz naturel de Chariot au Maroc vient de sortir : 10 milliards de m3 de réserves certifiées en 1C (90% probabilité) et 18 milliards en 2C (50% de probabilité). Les besoins nationaux en gaz naturel sont de l’ordre de 700 millions de m3, cela veut dire que ce champ peut couvrir au moins 15 ans de nos besoins. C’est une excellente nouvelle pour notre pays ! », s’est-il enthousiasmé.

 
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