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Il fait l’acu : Mostafa Terrab

Mustapha Terrab, PDG de l’OCP.

Initiateur du projet de la station terminale du slurry pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar, que le Souverain a inauguré hier, le PDG du groupe OCP, permet désormais au premier exportateur mondial des phosphates de réduire le coût de ce précieux minerai rendu à Jorf Lasfar de 45 %. Ce qui est énorme. Et ce n’est pas. Véritable révolution technologique, le système Slurry pipeline Khouribga-Jorf Lasfar (4,5 milliards de DH) révolutionne en effet le transport des phosphates et transforme en profondeur la chaine de valeur industrielle du Groupe, en faisant évoluer le transport du phosphate à un mode totalement intégré entre le site minier de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar.
Ce sont 38 millions de tonnes de phosphate qui seront ainsi acheminées vers les unités de valorisation à Jorf Lasfar. Cette intégration de l’amont à l’aval de la chaine de valeur permet d’accompagner le doublement des capacités de la mine et assurera une grande amélioration de la flexibilité de la chaine de production et logistique.
Ce procédé générera une économie de près de 3 millions m3 d’eau annuellement. Le Slurry Pipeline aura également un impact positif sur l’empreinte carbone en réduisant les émissions CO2 de 930 Kt/an et permettra une économie de fuel de 160.000 tonnes par an.
La station terminale du pipeline est destinée principalement à recevoir et à stocker la pulpe de phosphate transportée pour ensuite assurer sa distribution et l’alimentation de l’ensemble des unités de valorisation du Hub Jorf Lasfar et l’unité de filtration/séchage des phosphates destinés à l’export.
Cette infrastructure de classe mondiale confirment la vision intelligente et sereine du Maroc et inscrivent l’économie nationale dans les flux mondiaux des économies émergentes et ce, malgré un contexte international marqué par l’incertitude. Elle permet au  Maroc d’assoir un leadership intelligent sur le marché mondial des phosphates et produits dérivés, basé certes sur des paramètres de productivité et de rentabilité, mais surtout sur la valorisation du Capital immatériel et la création de la valeur ajoutée. C’est dire que le PDG de l’OCO veille bien cette  ressource hautement stratégique du Royaume. En effet, avec une demande mondiale qui croît au rythme de l’économie chinoise, le phosphate est au Maroc ce que le pétrole est à l’Arabie saoudite : le socle de son avenir économique, la mesure de son poids diplomatique et, comme souvent pour les ressources stratégiques, le nerf de la guerre.

 
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