Transport aérien

Ilham Kazzini : «Nous sommes au maximum de nos capacités entre la France et le Maroc»

En séjour récemment à Paris pour renouer le contact avec ses équipes et partenaires français, la directrice du pôle commercial et support de Royal Air Maroc (RAM), Ilham Kazzini, a fait le point avec la presse touristique de l’Hexagone sur la reprise de l’activité de la compagnie aérienne nationale entre le Maroc et la France.

Royal Air Maroc profite de la forte reprise des marchés, notamment français, cela un peu plus d’un mois après la réouverture des frontières marocaines, le 7 février dernier. « Nous sommes au maximum de nos capacités entre la France et le Maroc. Sur certaines semaines, nous dépassons même les niveaux de trafic de 2019 ! », a indiqué la directrice du pôle commercial et support de Royal Air Maroc (RAM), à TourMaG.

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En visite récemment dans la capitale française pour renouer le contact avec ses équipes et partenaires français, cette dernière a en effet fait le point avec la presse touristique de l’Hexagone sur la reprise de l’activité de RAM. « Nous sommes très satisfaits, car les marchés ont répondu de manière forte. Evidemment, tous n’ont pas réagi aussi vivement, mais le marché français, lui, a répondu très positivement. Depuis la réouverture, nous avons presque retrouvé les niveaux de réservations que nous constations à la même période en 2019. La reprise dépasse nos espérances. Nous pensions qu’après une si longue absence, le marché aurait adopté d’autres reflexes », a-t-elle souligné dans une interview avec L’Echo touristique.

A TourMaG, la directrice du pôle commercial et support de RAM a ajouté que le retour des français dans de telles proportions est une très bonne surprise, que ce soit pour les lignes directes entre France et Maroc ou sur les vols via le hub RAM de Casablanca en continuation vers l’Afrique. Aujourd’hui, toutes ses lignes au départ des provinces françaises et marocaines sont rétablies (8 aéroports marocains : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir, Oujda, Fès, Dakhla).

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Si les réservations s’envolent, dans les deux sens, la compagnie aérienne nationale, qui espère refonctionner cet été à 100% de ses capacités, entend bien capitaliser sur l’engouement des réservations entre le Maroc et la France, son premier marché étranger. « Marrakech reste la destination préférée du marché français. Nous avons relancé une offre assez large, avec deux à trois vols quotidiens entre Paris et Marrakech, et jusqu’à sept sur les périodes de vacances scolaires. Il y a évidemment beaucoup d’autres liaisons depuis la province : Marseille, Toulouse, Lyon… Nous pourrons augmenter la voilure sur Marrakech comme sur d’autres destinations, comme Agadir, Fès, Oujda ou Tanger par exemple, si la demande est réelle. Nous nous adaptons au marché et nous sommes en train d’organiser le redéploiement de notre flotte pour la saison estivale en fonction des axes qui seront les plus demandés par nos clients », a expliqué à L’Echo touristique, Ilham Kazzini, qui espère que la situation international, notamment la guerre en Ukraine, ne viendra pas enrayer ce redémarrage.

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« Comme toutes les compagnies aériennes, c’est un sujet qui nous préoccupe, et que nous suivons avec attention. Ces derniers jours, l’augmentation du prix du baril a été forte et rapide. Ça n’est pas une situation normale, nous espérons que le marché va se corriger de lui-même. Et que ce sujet ne va pas devenir le grain de sable qui vient enrayer la reprise. », fait-elle constater. Faut-il y avoir une probable hausse des prix des billets d’avion ? Sur la question, la directrice du pôle commercial et support de RAM dira que ça n’est pas ce que la compagnie souhaite, même si ses leviers ne sont pas nombreux. « Si malheureusement la situation perdure, nous devrons sans doute augmenter les prix. Pour le moment, ça n’est pas le cas, car l’envie de voyage est si forte qu’elle nous permet de compenser cette flambée des prix. C’est ce qui nous fait rester optimistes. Mais l’aérien n’a jamais été un long fleuve tranquille, donc nous nous préparons à pouvoir anticiper toute sorte de crise », précise-t-elle.

 
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