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Renault met en stand-by les projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc

Renault a dévoilé son projet de plan de transformation dont l’objectif consiste à économiser 2 milliards d’euros par an d’ici 2022, ce qui lui coûtera 1,2 milliard en tout. Parmi les mesures d’austérités divulguées, le Groupe compte réduire sa capacité de production mondiale, passant de 4 millions de véhicules en 2019 à 3,3 millions d’ici à 2024.  

Une optimisation de l’appareil industriel de la firme au losange qui induit la suspension des projets d’augmentation des capacités initialement prévues au sein de plusieurs plateformes mondiales, dont celles de Renault à Tanger et à Casablanca. Rappelons que la production des usines du Groupe dans le Royaume a atteint à fin 2019 394 902 véhicules badgés Dacia, dont 303 558 à l’usine de Tanger et 91 344 à la Somaca. Une nouvelle donne industrielle et économique dont tiendra compte forcément la filiale marocaine de Renault et ses partenaires s’agissant des plans de croissance des deux plateformes du constructeur français.

Faut-il préciser qu’au même titre que le Royaume, la Roumanie fait l’objet de ce redimensionnement industriel. Par ailleurs, l’adaptation des capacités de production du Groupe en Russie, de même que la rationalisation de la fabrication des boîtes de vitesse dans le monde, est à l’étude chez Renault.

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En France, ce ne sont pas moins de quatre hypothèses de travail qui sont actuellement sur la table pour optimiser l’appareil industriel. Elles feront l’objet d’une concertation approfondie avec l’ensemble des parties prenantes, en particulier les partenaires sociaux et les collectivités locales, dixit le staff de Renault. Plusieurs usines dont celles de Douai, Maubeuge, Dieppe, Flins et Choisy-le-Roi sont actuellement au centre de toutes les attentions et autres discussions. Quant à l’avenir de la Fonderie de Bretagne, elle est d’ores et déjà dans la balance.

Outre la rationalisation des outils industriels, l’amélioration de l’efficacité et la réduction des coûts de l’ingénierie, près de 10 000 postes sont d’ores et déjà sur la sellette dans le monde, dont 4 600 en France. Des ajustements d’effectifs qui devraient s’effectuer sur une période de trois ans sous forme de reconversions, de mobilités internes et de départs volontaires.

«Nous avons parfaitement conscience de la responsabilité qui est la nôtre et la transformation envisagée ne pourra se faire que dans le respect de l’ensemble des parties prenantes de notre Groupe et dans le cadre d’un dialogue social exemplaire» a déclaré, dans le cadre de ce projet de plan, Jean-Dominique Senard, Président du Conseil d’Administration de Renault.

Reste toutefois à découvrir la nouvelle stratégie commerciale de Renault dont on devrait en savoir plus avec l’arrivée du nouveau Pdg de Renault Luca de Meo le 1er juillet prochain.

 
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